2023 a été une année qui a encore négativement médiatisé les thématiques LGBTIQ+ et plus particulièrement la question de la transidentité. Plusieurs attaques politiques ont été recensées. Le sujet de la «détransition» émerge dans le discours public à mesure que les questions liées aux personnes trans* sont médiatisées, suscitant un intérêt croissant pour les interventions médicales, psychologiques et sociales qui en découlent.
Une récente enquête menée par Medico, Pellaton et Zufferey en 2023 a examiné la situation en Suisse romande en ce qui concerne la médicalisation des personnes trans* et/ou non binaires. Selon l’article, les adolescent.e.x.s souhaitant accéder à une hormonothérapie devaient attendre en moyenne 2 ans entre le 1er entretien psychothérapeutique et l’accès à un traitement hormonal de substitution. Parmi l’échantillon, 16,67% ont décidé d’interrompre ce traitement, mais aucune n’a exprimé de regret concernant la transition. Les raisons avancées comprennent des rejets familiaux importants, un malaise lié à un changement de personnalité, et un positionnement finalement agenré plutôt que binaire. Ce constat concorde avec les résultats de l’étude de Pullen Sansfacon (2023), où un nombre considérable de personnes «detrans» ne s’identifient pas à une identité cisgenre.
Direction conjointe : Juliette di Giorgio & Christophe Catin