Afrique: droits fondamentaux bafoués… De la Gambie au Sénégal, l’inquiétude des homosexuels réfugiés dans le pays

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La situation des réfugiés Gambiens au Sénégal fait évidemment écho aux atrocités perpétrées au Cameroun et dont l’Association Dialogai se veut le porte-parole.(Conférence le mercredi  30 octobre 2013).

Le Sénégal  attire toujours autant de personnes persécutées dans d’autres pays. Parmi ces réfugiés, figurent des Gambiens qui fuient les lois répressives du régime de Yahya Jammeh. Mais, une fois installés à Dakar, la plupart de ces réfugiés sombrent dans la clandestinité. En fin de semaine dernière, un jeune homosexuel gambien est mort des suites d’une maladie grave sans avoir été aidé. Comme tant d’autres, cela faisait un an qu’il multipliait les démarches – en vain – pour se faire attribuer un statut de réfugié.

Sur place, les jeunes réfugiés se trouvent donc confrontés à une précarité extrême: ils ne peuvent payer leur loyer ou même se nourrir convenablement, recevoir un traitement médical adapté.

Les ONG semblent rester muettes. Certains réfugiés s’interrogent sur la négligence des organisations qui reçoivent des subventions au nom de la cause des homosexuels.

 

 

                                                                                                            Victime des lenteurs administratives

La Rencontre africaine de défense des droits de l’homme (Raddho) affirme pour sa part recevoir une centaine de demandes de soutien de la part de réfugiés chaque année. Cette organisation de défense des droits de l’homme tente de les aiguiller correctement, mais le coordinateur de la Raddho, Djibril Baldé, déplore les lenteurs administratives. Sans statut officiel, les réfugiés n’ont accès à aucune forme d’assistance : « Il y  a beaucoup de dysfonctionnements au niveau du système d’asile sénégalais. Dans les pays où les droits des réfugiés sont respectés, la procédure ne peut pas excéder 90 jours ».

Leaders d’opinions, personnalités politiques et journalistes étrangers connaissent les mêmes difficultés.