A la découverte de l’équipe : Interview de Flavien Bonelli à Checkpoint Genève, un service de Dialogai

Flavien Bonelli, secrétaire d’accueil à Checkpoint Genève, un service de Dialogai

Rencontrez un des membres de l’équipe de Dialogai et Checkpoint Genève. Avec un parcours académique et des engagements notables, Flavien nous partage son expérience au sein de notre association, ses opinions sur l’évolution de la santé sexuelle en Suisse et sa vision de l’avenir.

Quel est ton parcours ?

Je suis en master de socioéconomie et de démographie. Dans ce contexte, je me suis grandement intéressé à l’accès à la santé sexuelle et reproductive. En combinant cela avec mes engagements précédents dans des associations LGBTIQ+, ce poste chez Dialogai est devenu l’occasion idéale pour développer mes compétences administratives tout en travaillant sur l’accès à la santé sexuelle. J’ai donc saisi l’opportunité quand j’ai appris qu’un poste se libérait à Checkpoint.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton travail à Dialogai / Checkpoint ?

Le fait que Checkpoint soit un centre de santé communautaire offre un rapport qui va bien au-delà d’une simple prestation. Cela englobe une dimension de solidarité et de soutien. À mon sens, le centre améliore l’accès à la santé, qui n’est pas toujours garanti par le système suisse actuel. La perspective d’avoir un travail qui n’est pas uniquement administratif, mais qui contribue concrètement à l’amélioration des conditions de vie des personnes LGBTIQ+, m’enchante réellement.

Penses-tu que la tendance actuelle est positive en Suisse ? Connaîtra-t-on plus ou moins de cas d’IST ou de VIH dans les années à venir ?

Je pense que la popularité croissante de la PrEP représente une avancée majeure dans la lutte contre le VIH. Le nombre de cas est en bonne voie pour diminuer, en particulier chez les hommes ayant des relations avec d’autres hommes, qui sont de plus en plus nombreux à l’adopter. Un défi actuel est de la rendre encore plus accessible, notamment en obtenant le remboursement par les assurances maladie et en élargissant son usage aux personnes présentant des risques d’infection. De nombreuses études cherchent à déterminer si la PrEP entraîne une augmentation des autres IST. Les conclusions varient, mais un avantage indéniable est le dépistage régulier, qui est requis lors de la prise de PrEP, contribuant ainsi à rompre les chaînes de transmission. À mon sens, réduire le nombre d’IST est crucial, surtout dans un contexte où la résistance aux antibiotiques préoccupe le monde médical, étant donné que la majorité de ces infections sont traitées par antibiotiques.