[INTERVIEW] Malsore Biba, Coordinatrice Accueil & Administration au Checkpoint Genève, un service de Dialogai

Malsore Biba est Coordinatrice Accueil & Administration au Checkpoint Genève, un service de Dialogai. Active par le passé dans une ONG suisse en lien avec les camps des réfugiés, la tolérance et la lutte contre les discriminations sont sans aucun doute un de ses moteurs. Interview.

Quel est ton parcours et en quoi consiste ton travail à Checkpoint ?

Par le passé, j’avais déjà eu l’occasion de contribuer au travail de l’Hospice Général dans l’accueil et l’accompagnement des personnes requérantes d’asile.  Etant, par ailleurs, issue d’une famille qui a connu la guerre et dont les droits ont souvent été bafoués, je pense qu’il m’était important d’œuvrer pour la reconnaissance de chacun et la tolérance.

C’est ainsi qu’en 2016, je commençai une carrière de chargée de projet au sein d’UniRef, ONG suisse qui met en place des formations universitaires dans les camps de réfugiés. Pendant deux ans, j’ai donc participé à l’implémentation et au suivi des programmes UniRef au Burundi et au Moyen-Orient.

Dans ma perpétuelle quête d’égalité, il n’est pas étonnant que je me sois tournée finalement vers Dialogai, où j’occupe aujourd’hui le poste de Coordinatrice Accueil & Administration pour Checkpoint Genève. En charge, avec mon collègue Sébastien, de la coordination administrative interne, je contribue à la restructuration et au bon fonctionnement du centre afin que les usager.ère.s soient reçu.e.s dans les meilleures conditions.

Qu’est-ce qui te plaît dans ton travail?

Ce qui me stimule dans mon travail c’est l’aspect communautaire. Plus qu’une fonction, on remplit à Dialogai un rôle familial. Et ce, quelle que soit notre orientation sexuelle ou identité de genre. Un certain équilibre s’observe entre le souci d’offrir un service « pour les pairs par les pairs » et la diversité. Le but commun étant de travailler pour l’égalité. Les valeurs de Dialogai me poussent à croire en une société plus juste où les discriminations s’estompent. Il s’agit bien sûr d’une vision utopique qui demeure loin de la réalité. Pourtant, quelques êtres autour de moi, sur mon lieu de travail, mettent le cœur à l’ouvrage pour s’en approcher. C’est cela qui me motive chaque jour, quand je passe la porte de Checkpoint.