Loïc Michaud est infirmier à Checkpoint Genève, un service de Dialogai, depuis le 1er décembre 2019. Intéressé par la santé sexuelle et communautaire, il a suivi un parcours professionnel des deux côtés de la frontière. Interview.
Quel est ton parcours ? En quoi consiste ton travail à Dialogai/CheckPoint ?
Diplômé depuis juillet 2015, j’avais depuis dédié ma pratique infirmière à la Santé Mentale. J’ai pu faire mes armes au Centre Hospitalier Spécialisé Le Vinatier à Lyon au sein d’une unité de crise. Sur Suisse depuis 2017, j’ai d’abord exercé au sein de l’Association Vaudoise de Soins à Domicile. J’ai alors participé au développement du réseau de santé mentale ambulatoire de la Riviera vaudoise. J’ai ensuite rejoint la Clinique du Grand-Salève à Veyrier pour participer à son ouverture où j’ai pu spécifier ma pratique dans les troubles de l’humeur. Je découvre la santé sexuelle et communautaire depuis l’été 2019 au sein de CheckPoint Genève avec beaucoup d’intérêt et où je peux mettre mes compétences professionnelles et personnelles au profit de notre communauté.
Penses-tu que le trend actuel est positif en Suisse ? Connaîtra-t-on plus ou moins d’IST ou de cas de VIH ces prochaines années ?
Les dernières données épidémiologiques sont encourageantes, on constate de nouveau un recul des diagnostics de VIH ! Les différents acteurs de santé font un travail remarquable de prévention et de promotion de la santé et aujourd’hui les dépistages sont plus nombreux et les traitements commencés plus tôt. On profite aussi du développement de la PrEP qui est un formidable outil. Cependant, de nouveaux défis se profilent et on se doit de commencer maintenant à réfléchir aux stratégies thérapeutiques à apporter aux nouveaux enjeux de santé de notre communauté.