France – efficacité de l’autotest VIH, premiers constats.

franceautotestDepuis son autorisation à la vente le 15 septembre dernier, l’autotest VIH a fait l’objet d’une enquête réalisée par un distributeur sur son efficacité, menée auprès de 314 clients. Elle livre les premiers indicateurs sur l’utilisation du test auprès des particuliers.

Si la majorité des autotests a été achetée en ligne, 28% des primo testeurs déclarent qu’ils n’auraient pas fait de démarche de dépistage spontanée sans l’accès à l’autotest.

Qui a utilisé l’autotest VIH ?

  • Les acheteurs sont majoritairement des hommes (63%) et leur moyenne d’âge s’établit à 36,5 ans. Les 37% de femmes acheteuses sont âgées en moyenne de 34,8 ans.
  • Si les femmes n’ont acheté qu’un seul autotest VIH, Les hommes ont eu tendance à acheter deux autotests VIH à la fois.
  • Dans 57% des cas, les hommes qui ont achetés deux autotests ont voulu s’assurer le résultat ou d’effectuer un second test suite à un nouveau comportement à risque.
  • Les 43 % restants ont destiné ce second test à leur partenaire.
  • 75 % des acheteurs se disent hétérosexuels, 15 % homosexuels et 10 % bisexuels.
  • Pour 36% des personnes sondées, il s’agissait d’un premier dépistage.

Pourquoi l’autotest VIH plutôt que le centre de dépistage ?

La mise sur le marché de ce nouvel outil de dépistage a permis de toucher un public plus large qu’en centre de dépistage : 28% des sondés n’y seraient jamais allés par eux-mêmes. On note donc l’efficacité du dispositif compte tenu du nombre important (environ 30 000)  de personnes séropositives en France qui ignorent l’être…

Par ailleurs, les ventes d’autotest VIH ont été très majoritairement faites en ligne : 96 % contre seulement 4 % de vente au sein de l’officine à laquelle le site est rattaché.

Pour expliquer cet écart, trois raisons sont invoquées :

  • la facilité à se procurer l’autotest (64%)
  • la confidentialité dont bénéficient les acheteurs en ligne (60%)
  • la disponibilité plus importante qu’en officine (30%)

Les raisons du dépistage

Elles sont de trois ordres :

  • par curiosité (16%) : Un chiffre expliqué par la médiatisation du lancement de l’autotest VIH
  • dans la perspective d’arrêter le préservatif (26%).
  • Et surtout : 55 % des utilisateurs se sont testés à la suite d’un comportement à risque … Soit autant d’opportunités de rapports non-protégés : la prévention a encore de beaux jours devant elle !

Sources : Enquête Illico Pharma / Association AIDES