Etats-Unis – Au Texas , les livres jeunesse LGBT resteront à la bibliothèque de Grandbury

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My Princess Boy de Cheryl Kilodavis (Simon & Schuster, 2010) et This Day in June de Gayle E.Pitman (Magination Press, 2014), deux livres jeunesse, ne cessent de faire parler d’eux aux États-Unis, et plus particulièrement à la bibliothèque de Grandbury au Texas. Les deux ouvrages parlant explicitement et pédagogiquement de la communauté LGBT suscitent une vague d’indignation. Plusieurs dizaines d’habitants ont demandé expressément le retrait de ces ouvrages de l’établissement. Une requête pour laquelle les commissaires du comté ont refusé de voter.

Selon WFAA, une cinquantaine de résidents avaient fait part de leur mécontentement auprès de la Librairie du comté de Hood. Ils souhaitaient l’exclusion totale ou du moins le retrait de la section jeunesse des deux livres parlant d’un petit garçon travesti pour le premier et de l’histoire de la communauté LGBT pour le second (recommandé pour les 4-8 ans). « Les livres ont des dessins colorés et ont quelques rimes », a précisé la directrice de la bibliothèque, Courtney Kincaid. « Les lesbiennes et gays sont dans notre communauté, et ils méritent d’avoir certains éléments de notre collection », a-t-elle ajouté.

Un avis qui ne fut pas du goût de tous les habitants. Une réunion publique, de près de 3 heures, se déroula ce mardi selon le Los Angeles Times. Une discussion mouvementée dans laquelle certains riverains sont même allés jusqu’à accuser la bibliothèque de cacher « son mépris pour les valeurs judéo-chrétiennes derrière le droit de liberté d’expression ». La directrice a campé sur ses positions. Elle a néanmoins consenti à déplacer de la section fiction pour enfants This Day in June, car « il se concentre plus sur les défilés et l’histoire LGBT ». « Ce sont nos libertés et nos droits en tant que contribuables. La bibliothèque sert l’ensemble des communautés de la population », a tout de même défendu un riverain.

« La Cour des Commissaires », principal organe administratif du comté, a choisi de ne pas voter sur la question. Ils ont néanmoins fait référence à l’avis du Procureur du comté. Ce dernier a invoqué des cas similaires pour lesquels « la suppression, le déplacement, ou une volonté de restreindre l’accès à des livres avaient constitué une censure illégale ». Une victoire pour la directrice, puisque le non-vote revient à ne pas bouger les livres de sa bibliothèque.

Source : ActuaLitté