Un Imam gay marie deux lesbiennes iraniennes à Stockholm

Iranian lesbian Muslim couple married by an imam in Stockholm, Sweden - 01 Aug 2014

 

Sahar Mosleh et Maryam Iranfar, qui attendent déjà leur premier enfant, se sont mariées lors d’une cérémonie assurée par l’Imam franco-algérien Ludovic-Mohamed Zahed en marge de la Gay Pride de Stockholm.

 

 

 

Les deux musulmanes s’étaient mariées civilement il y a 4 ans conformément aux lois suédoises, mais sont les premières à bénéficier d’une telle union religieuse publique. Maryam qui est proche du terme de sa grossesse, et Sahar qui souffre d’une maladie congénitale osseuse, se sont rencontrées par internet il y a 9 ans.

Avant la cérémonie, Maryam rapportait : « Nous nous battons contre tous les préjugés ! Nombreux sont ceux qui pensent que je suis l’assistante de Sahar et non sa femme. » La femme de 32 ans ajoute : « Nous vivons dans un monde où l’islamophobie et la xénophobie progressent. Il est clair que la reconnaissance publique de notre amour par un Imam est un grand progrès. » Sahar, son épouse de 36 ans, ajoute : « J’ai su immédiatement que c’était la femme que je voulais épouser et avec qui je ferais des enfants. Cela effrayait Maryam qui pensait que j’étais trop rigide. Mais cela m’effrayait autant car je menais une vie polygame, et je n’avais jamais pensé à me lier. »

 

Iranian lesbian Muslim couple married by an imam in Stockholm, Sweden - 01 Aug 2014

 

 

 

Le couple attend son premier enfant.

 

 

 

 

L’Imam Zahed est une figure de l’activisme LGBT dans les pays musulmans. « Je suis très reconnaissant de cette merveilleuse union et d’avoir pu apporter ma bénédiction à ce couple » explique t-il. Il cherche à promouvoir le message d’un Islam tolérant. « Je suis fier que ce couple heureux forme désormais une famille après des années de lutte. » conclut-il.

En Iran, la sentence pour les lesbiennes est de 100 coups de fouet. D’après le Iran Human Rights Documentation Centre, selon le code pénal, si une femme est reconnue coupable de lesbianisme et condamnée 3 fois, la quatrième condamnation est passible de la peine de mort. Jan Hjärpe, professeur d’islamologie à l’université de Lund, décrit l’événement comme une douche froide pour le monde musulman : « Cette bénédiction va faire du bruit et peut provoquer des relations de colère de la part de groupe extrémiste, mais certains sont aussi susceptibles de la soutenir. » Il fait également remarquer que des groupes pourraient émettre une fatwa a leur encontre.

 

Source : The Huffington Post