L’Ouganda “adoucira” sa loi anti-gay pour la rendre similaire à la loi anti-gay russe

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La loi anti-gay de l’Ouganda sera “adoucie” afin de ressembler le plus possible à la loi anti-gay approuvée en Russie.

 

 

 

La bonne nouvelle, c’est que les relations sexuelles consenties entre adultes ne seront plus pénalisées. La mauvaise, c’est que dans l’intérêt des mineurs, la promotion de l’homosexualité sera toujours poursuivie, comme dans la loi russe. Un durcissement des peines a également été annoncé pour le « recrutement d’enfants et l’exploitation economique d’adultes vulnérables ». Ces changements ont été annoncés par le parlementaire Medard Bitekyerezo, qui a indiqué que le président Yoweri Museveni souhaitait mettre un terme aux critiques de l’Occident via la nouvelle rédaction de la loi. Au vu des réactions du monde entier contre la Russie, ce n’est pas sûr qu’ils y arrivent.

« Nous avons pensé à présenter une nouvelle version qui ne dérange pas nos amis occidentaux mais qui protège les Ougandais », a expliqué le parlementaire, qui a précisé que le président avait expliqué la nouvelle ligne de conduite au cours d’une réunion avec des membres de son parti lundi (11 août). D’après Bitekyerezo, le président est partisan de la non pénalisation « si deux adultes decident de se mettre dans une chambres et font des idioties ». Bien qu’au départ, des signatures ont été recueillies afin de pouvoir représenter le même texte ce mois-ci, une comission sera finalement chargée de rédiger la loi, dont la date de présentation n’a toujous pas été fixée. Le vice-président du Parlement, Kiwanula Ssekandi, présidera les réunions.

La législation antérieure contre l’homosexualité, qui prévoyait des peines de prison pour les relations sexuelles consenties entre adultes, et même des peines à perpétuité pour les “actes d’homosexualité aggravée“, vient d’être invalidée par la Cour Constitutionnelle du pays. Cette annulation repose exclusivement sur des raisons techniques : l’absence de quorum au Parlement au moment où la loi a été approuvée. Pour cette raison, la Cour n’a pas examiné le contenu de la loi. Museveni a nié le fait que le Gouvernement ait pu mettre la pression pour arriver à cette annulation. Il a également défendu le fait que la pression internationale n’avait pas influencé son Gouvernement. Ces nouvelles déclarations font penser au contraire.

 

Source : ragap.fr