Nancy Garden, auteure de « Annie on My Mind », est décédée

 

 

Nancy_Garden_Annie_On_My_MindÀ 76 ans, le 23 juin dernier, Nancy Garden a succombé d’une attaque cardiaque, à son domicile de Carlisle, dans le Massachusetts. Sa bibliographie compte une trentaine d’ouvrages, mais elle reste connue pour Annie in my mind, un des premiers romans  à mettre en scène une relation homosexuelle entre jeunes adultes.

Née en 1938 à Boston, Nancy Garden trouve refuge dans les livres dès son enfance, selon ses propres aveux : après des études théâtrales à la Columbia University School of Dramatic Arts, elle devient éditrice au sein de maisons jeunesse. Parallèlement, elle rédige des ouvrages de fiction et de non-fiction, pour la jeunesse et les jeunes adultes.

Sa bibliographie, qui débute en 1971, acquiert une plus large audience avec la médiatisation qui suit la publication, en 1982, de Annie on My Mind, un roman pour jeunes adultes. Le récit de Liza Winthrop et Annie Kenyon, deux lycéennes de milieux radicalement différents qui tombent amoureuses. Après la découverte de leur relation par un administrateur du lycée, les tentatives pour renvoyer Liza transforment leur relation en combat pour les libertés civiles.

Comme il fallait s’y attendre, le livre a déclenché une polémique de taille : il est banni des écoles du Kansas en 1993, et ne reviendra aux étagères qu’en 1995, suite à un procès intenté et gagné par des étudiants. L’association des bibliothécaires américains, l’American Library Association, l’a d’ailleurs classé en 44e position des ouvrages les plus censurés des années 1990.

« J’ai écrit ce livre pour donner un peu de réconfort aux jeunes gays, afin qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils peuvent être heureux et bien intégrés, et aussi pour que les jeunes hétérosexuels comprennent que les homosexuels ne sont pas des monstres », expliquait l’auteure en 1996.

Finalement, le roman s’est écoulé à plus de 100.000 exemplaires depuis sa parution.

Garden a abordé d’autres sujets polémiques dans ses romans, comme les violences raciales ou l’intolérance dans The Year They Burned the Books, dans lequel elle revenait sur les autodafés d’Annie on My Mind.