Le chef du premier diocèse de Suisse avait préconisé d’exclure de la communion les homosexuels, les divorcés, les couples vivant en concubinage et ceux utilisant des moyens de contraception. A la messe, ces paroissiens «vivant dans le péché» devraient, selon lui, se présenter au prêtre les bras croisés, afin de recevoir une simple bénédiction au lieu de l’hostie.
C’en était trop. Une semaine après la publication des réponses données par l’évêque de Coire au questionnaire du pape François, pas moins de 2705 catholiques suisses ont signé un appel où ils expriment leur désaccord profond avec le prélat grison. Les signataires, dont la plupart sont des bénévoles et des employés de l’Eglise, ne veulent pas de cette pratique «humiliante et arrogante», peut-on lire dans leur appel, ni d’une bénédiction comme «lot de consolation», rapporte la «Südostschweiz».
Connu pour ses affinités avec les intégristes, Mgr Huonder avait suscité un tollé en décembre en diffusant une lettre pastorale aux prêtres de son diocèse, où il les invitait à prêcher contre l’avortement, l’adoption au sein des couples de même sexe et l’éducation sexuelle. Tout cela à l’occasion de… la Journée mondiale des droits de l’homme.
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