Pour mieux lutter contre la « menace représentée par l’homosexualité » …. la Gambie quitte le Commonwealth !

Le président gambien Yahya Jammeh Après 48 ans sous la houlette du Commonwealth, la Gambie a décidé de se retirer de l’organisation anglophone, sans justification . Sans fournir d’explication, le gouvernement a simplement affirmé que la Gambie ne “sera jamais membre d’une institution néo-coloniale, et ne fera jamais partie d’une institution qui représente un prolongement du colonialisme. »

 De manière générale, les sorties intempestives du président contre l’Occident sont récurrentes. En ligne de mire, parmi ses thématiques de prédilection : la communauté gay. Le régime accuse en effet les pays occidentaux de conditioner leur aide à la Gambie aux droits des homosexuels.

« Si vous voulez nous donner de l’aide pour que nous marions les hommes avec les hommes, et les femmes avec les femmes : abandonnez. Nous n’avons pas besoin de votre aide, car aussi longtemps que je serai président de la Gambie, vous ne verrez jamais cela arriver dans ce pays », avait déclaré le président gambien Yahya Jammeh devant le Parlement le 21 avril 2012, quelques semaines après l’inculpation d’une vingtaine d’hommes pour homosexualité. « Quelquefois, vous entendez beaucoup de tapage sur les lois de notre pays ou sur mes déclarations, laissez-moi très clairement vous dire que vous ne m’achèterez pas pour effectuer un acte diabolique et impie », avait-il ajouté.

Vendredi dernier à New York, le président de la Gambie a tenu des propos ouvertement homophobes à la tribune de la 68e Assemblée générale de l’ONU.
Le chef d’Etat a déclaré: « Les plus grandes menaces à l’existence de humanité sont en fait au nombre de trois: l’appât du gain, l’obsession pour la domination mondiale et l’homosexualité sous toutes ses formes et manifestations ».

Selon lui, l’homosexualité serait un comportement « anti-humain de même qu’anti-Allah, alors qu’il est promu comme un droit humain par certaines puissances. Tous trois n’ont rien à voir avec le changement climatique et pourtant, ils sont plus meurtriers que toutes les catastrophes naturelles réunies ».  Yahya Jammeh a ajouté que défendre les homosexuels équivalait à promouvoir « la fin de la reproduction et l’extinction de l’existence humaine. Nous autres Africains, nous battrons pour mettre fin à ce comportement dans nos pays. Nous n’accepterons jamais un programme imposé par les anciennes puissances coloniales ».