Vision de l’homme: le militantisme de la bande dessinée

 

Jours tranquilles à Venise

Les mouvements de protestation face au Mariage Gay ont montré très violemment la grande incompréhension face à ce qu’est l’homosexualité. C’est aussi le rôle de l’Art que de répondre à ces incompréhensions ou de tenter, au moins, de proposer des pistes de réflexion ou et des éclaircissements.

Certains artistes ont eu la volonté de s’emparer de ce sujet de société plongé au cœur même d’un récit de fiction.

Très réaliste sans être racoleuse, leur vision peut constituer une forme de militantisme. Ainsi dans Jours tranquilles à Venise de Paolo Bacilieri, la représentation des corps masculins, même en dehors de la seule scène sodomite de l’ouvrage, est on ne peut plus parlante. Il y a une vraie volonté de ne pas masquer la réalité, d’insister sur les défauts des corps, sur leurs imperfections autant que sur leurs charmes, avec parfois une certaine complaisance dans le détail des muscles ou au contraire des kilos en trop. Jamais rien n’est dissimulé, comme pour répondre à une volonté de transparence poussée à l’extrême. Les dessinateurs y proposent  des iconographies qui s’opposent aux images des gays véhiculées dans la société : le  cliché de l’homme efféminé et de la femme « camionneuse ». C’est le retour à une certaine virilité, à une représentation des corps voire des sexes sans pudibonderies.

A découvrir.