Tweets homophobes : IDAHO veut porter plainte contre Twitter

twitter haine-2De nombreux internautes français se sont engagés dans un concours de messages homophobes, débutant leurs tweets avec la même phrase : « Les gays doivent disparaître car… »
Le but, de ce qu’ils considèrent comme un « jeu », était de compléter la phrase avec des messages anti homosexuels. L’occasion d’un concours de messages homophobes, où souvent la religion et la nature sont repris comme arguments.

Dans la nuit de vendredi à samedi, les internautes français ont été nombreux à compléter la phrase suivante : « Les gays doivent disparaître car… »
 » Les gays doivent disparaitre car Vous défiez la nature, Dieu n’a pas créé l’homme pour qu’il s’accouple tout seul » « Les gays doivent disparaitre car leur relation n’est pas la volonté de Dieu ».   » Les gays doivent disparaitre car C’est un signe de la fin du monde ». « Les gays doivent disparaitre car adam et eve forme un couple et non adam et adam »

Au total, il y aurait eu plus de 5.000 messages publiés sur ce thème dans le week-end. Le hashtag #LesGaysDoiventDisparaitreCar a été classé parmi les mots clefs les plus utilisés sur Twitter en France samedi. Un autre hashtag #TeamHomophobe (l’équipe homophobe) a également vu le jour sur le réseau social.

Le comité Idaho France, une association qui lutte contre l’homophobie, a annoncé sa décision de porter plainte contre Twitter « pour diffusion d’appel à la haine envers les homosexuels. »

« Twitter aujourd’hui est un espace où l’antisémitisme, le racisme, l’homophobie [ont] une place de premier choix », estime le président de l’association Alexandre Marcel. « Malgré les alertes, Twitter laisse se développer une ambiance de plus en plus homophobe sur ce réseau social et aucune réponse sérieuse n’est apportée. »

Des internautes, choqués par les messages, ont appelé les Twittos à signaler ces messages au modérateur de Twitter. Mais le réseau social n’avait donné aucune réponse, lundi matin, aux alertes lancées et des tweets homophobes continuaient à être publiés lundi matin.

En attendant que la direction de Twitter prenne des mesures contre ces nouveaux tweets homophobes, des utilisateurs ont décidé de répondre par leurs propres moyens à cette déferlante homophobe. Ils ont donc repris le hashtag et l’ont détourné en postant des tweets accompagnés du mot-clef « il ne faut pas que les gays disparaissent car… ». Mais cette méthode artisanale n’a pas empêché les twittos anti-gays de continuer à poster des messages homophobes.

Lundi, en début d’après-midi, des tweets comportant le hashtag #LesGaysDoiventDisparaitreCar étaient toujours visibles sur Twitter. Et un nouveau hashtag a fait son apparition dans les sujets les plus discuté intitulé : « Brûlons les gays sur du… ». D’autres hashtags homophobes ont aussi fait leur apparition dans la journée de lundi et notamment #SiMonFilsEstGay; qui avait suscité une vive polémique en février; a fait « son retour » sur le réseau social.

Ce n’est pas la première fois que Twitter est ainsi mis en cause. La société américaine avait été assignée en justice par l’Union des étudiants juifs de France, après l’apparition des mots-clés #Unbonjuif et #Unjuifmort sur le réseau social. Débouté en appel, Twitter a été contraint à communiquer à cinq associations de défense des droits de l’Homme les informations concernant les auteurs de tweets racistes ou antisémites.