Agressions à la Perle du Lac : restez vigilants!

En ce qui concerne les agressions récentes à la Perle du Lac, d’aprés les informations que nous avons pu rassembler, les agresseurs sont des adolescents entre 14 et 18 ans qui travaillent en bande de 3 à 15 personnes. Certains d’entre eux marchent avec des cannes orthopédiques dont ils se servent pour frapper leurs victimes. Plusieurs témoignages confirment que les agresseurs se dispersent et se cachent dans les bosquets de drague le long du chemin du Parc Barton. Juste avant de passer à l’attaque, ils allument leur téléphone portable (effet similaire à des lampes de poche) afin de se réunir rapidement autour d’une victime et de la frapper. Nous vous recommandons la plus grande prudence si vous voyez des groupes de jeunes adolescents dans le parc et de quitter immédiatement les bosquets si vous voyez subitement plusieurs lumières s’allumer et se déplacer. Si vous êtes témoin d’une agression, appeler immédiatement la police au No 117 pour demander de l’aide et venez en aide à la victime.

Dialogai vous remercie de continuer à témoigner de ces agressions par email ou par téléphone. Votre anonymat est garanti si vous le désirez. (michael@dialogai.org    022 906 40 40)

 

« Mercredi 10 juillet peu après 2 heures du matin, un homme a été bastonné à la Perle du lac. Le lésé ne s’est pas manifesté depuis, mais une association de défense des homosexuels a recueilli trois récits concordants: «Les témoins indiquent qu’entre 10 et 15 assaillants, âgés d’environ 14 à 18 ans, se sont rués sur un individu, lui ont adressé des insultes homophobes et l’ont frappé avec des cannes orthopédiques», rapporte Michael Häusermann, coordinateur au sein de Dialogai.

Le soir de l’agression, le 117 a reçu deux appels de Chris, un témoin de la scène. Sur place, les agents n’ont pas trouvé la victime. Après leur passage pourtant, une ambulance a pris en charge le malheureux. «Seule une patrouille de police s’est déplacée pour 15 agresseurs», s’étonne Chris, estimant que les forces de l’ordre ont manqué de réactivité. «Quand j’ai alerté le 117, j’avais l’impression qu’on m’interrogeait moi». Sans blessé déclaré ni plainte, aucune enquête n’a été ouverte. Dialogai a néanmoins sollicité un entretien avec la cheffe de la police.

Si l’agression revêt apparemment un caractère homophobe, deux membres de la communauté gay, qui ont pris en charge la victime, s’inquiètent que ce lieu prisé des Genevois soit devenu «une zone de non-droit», à partir de 1 heure du matin. Et selon eux, les gays ne sont pas les seuls visés. «Quand les bars des Pâquis ferment, tout le monde se rabat sur ce site, racontent-ils. Beaucoup de ces gens ne sont pas homo».

Pour preuve, ils affirment avoir assisté au dépouillage d’une personne âgée la veille de l’agression. Ou à des larcins répétés dans le parking. Admettant que le parc est sans danger la journée, ces amoureux de la rade souhaiteraient surtout un renforcement de la sécurité au crépuscule.

Porte-parole de la police, Silvain Guillaume-Gentil relève qu’une augmentation des vols a été constatée dans ce secteur depuis l’arrivée des beaux jours, mais qu’elle a été suivie d’une hausse des contrôles de police. «C’est une augmentation propre aux lieux très fréquentés, précise-t-il. Nous ne remarquons pas d’explosion des incivilités». » (20 mn ce matin)