Deux jeunes âgés de 20 à 30 ans, dont l’un est ingénieur d’état, auraient été arrêtés lors d’un contrôle de routine des policiers du 7e arrondissement de police de Témara, rapporte ce lundi le quotidien Assabah.
L’article affirme qu’ils auraient été arrêtés « en pleine action » et qu’ils n’ont pas tenté de cacher leur homosexualité, mais ne précise pas exactement ce que les deux jeunes hommes étaient en train de faire.
Ces derniers seraient actuellement incarcérés après avoir été déférés devant le procureur du roi. Assabah affirme aussi que les autorités s’attendent à une forte affluence lors de leur procès.
L’article 489 du code pénal marocain condamne «les actes licencieux ou contre nature avec un individu du même sexe». Sur cette base, l’homosexualité est passible de 6 mois à 3 ans de prison et d’une amende allant de 12 à à 1.200 dirhams.
Dans un même temps, en prévision de la Journée mondiale contre l’homophobie , une campagne nationale appelle tous les homosexuels et les gay-friendly marocains à des «manifestations paisibles», à travers tout le pays.
« L’Amour pour tous », c’est le thème de la cyber-campagne que viennent de lancer des militants LGBT (Lesbiennes, gay, bi et trans) au Maroc. Objectif, réclamer la dépénalisation de l’homosexualité dans le royaume chérifien.
Dans un communiqué publié en arabe par la revue gay homo en ligne Aswat et repris par le magazine d’information Le Mag, le plan d’action de la cyber-manif est détaillé: communiqués, messages et photos via les réseaux sociaux.
Dans son communiqué, Aswat explique le bien fondé de son action:
«Libérer et protéger par le droit les minorités sexuelles de la société n’est en rien violation des libertés, des droits ou des valeurs religieuses d’autrui.»
Selon l’association KifKif (principale association LGBT au Maroc, encore illégale), près de 5.000 personnes seraient passées devant les tribunaux, depuis 1956 (indépendance du Maroc) pour des accusations d’homosexualité.
Source : gaymaroc.net