Aides (France) organise le samedi 6 octobre la première « Journée nationale de la Disance »

Tout le monde devrait pouvoir dire sa séropositivité.

Il existe une maladie chronique, peu invalidante lorsqu’elle est prise en charge à temps, pas contagieuse, même pas transmissible lorsqu’elle est traitée correctement, une maladie qui permet aujourd’hui de mener une vie quasiment normale mais contre laquelle il faut parfois lutter seul : la séropositivité au VIH. Isolement, départ du conjoint, discrimination à l’embauche, licenciement, refus de soins, de prêt bancaire, violences exacerbées dans certains pays en développement…

En 2012, trente après le début de l’épidémie et alors que des progrès thérapeutiques révolutionnaires ont été accomplis, les personnes qui choisissent de dire leur séropositivité risquent souvent gros. Pouvoir en parler, quand on le souhaite, apporterait pourtant beaucoup sur le plan personnel comme sur le plan collectif.

Selon une étude d’Aides, 60 % des personnes qui ont annoncé à leurs proches leur séropositivité ont été   blessées par leurs réactions. Preuve que le VIH reste tabou dans la société.

Pour briser la médisance et lutter  contre les à priori, l’association Aides organise ce samedi la première journée nationale de la « Disance». Les  personnes séropositives et leurs proches sont invités à publier leurs témoignages sur le site aides.org et sur les pages Twitter et Facebook de l’association.

Une démarche que compte suivre Gaël, 38 ans. « Dire sa  séropositivité publiquement, c’est prendre des risques, mais je les assume. Je sais aussi que c’est une porte d’entrée pour aller mieux. » Une conviction que le jeune homme a acquise avec le temps. « Lorsque j’ai appris que j’avais été contaminé en 1993, je n’en ai parlé qu’à mes parents, à mon compagnon et à quelques amis. Car à l’époque, on mourait du sida. En dévoilant cela, le regard des autres sur moi aurait changé et j’aurais sûrement été discriminé  dans mon travail. Mais avec l’arrivée de la trithérapie, l’étau s’est desserré et j’ai pu en parler plus librement. Dire ma séropositivité m’a permis de mieux la vivre. »

Source : Aides, 20minutes.fr