Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie – Cérémonie de commémoration pour Bartholomé Tecia

Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie. 🏳️‍🌈🏳️‍⚧ Dialogai Genève était présent ce matin pour rappeler lors de l’hommage à Bartholomé Técia, victime en son temps, que nos combats pour l’égalité et pour la fin des discriminations continuent. Nous ne renoncerons pas ! Nous ne renoncerons jamais. Merci à Matthias Erhardt, président de Dialogai, de l’avoir rappelé dans son discours

➡️ Tout le programme de l’IDAHOBIT se trouve ici: https://www.ville-ge.ch/17mai-geneve/

Photos et vidéo: Juliette di Giorgio

Discours de Matthias Erhardt, président de Dialogai

Madame la Conseillère d’Etat, Monsieur le Conseiller administratif, Mesdames, Messieurs, Mesestres,

Au nom de Network et Dialogai, j’ai le plaisir de vous souhaiter à toutes, toux et tous la bienvenue à cette cérémonie de commémoration 2022. Comme chaque année, nous nous sommes réunis pour commémorer la mort de Bartholomé Tecia, tué ici même il y a 456 ans par les autorités religieuses et séculaires, victime d’une haine de la société.
Chaque année, cette cérémonie, comme cette journée internationale contre les LGBTIQ-phobies est l’occasion pour dresser un petit bilan de la situation des personnes LGBTIQ+ ici et partout dans le monde.

 Cette année est assez particulière pour les personnes LGBTIQ+ en Suisse. Elle est marquée par l’entrée en vigueur de deux reformes légales importantes : le 01.01. est entrée en vigueur la facilitation du changement du sexe à l’état civil. Un progrès majeur pour les personnes trans* qui peuvent désormais faire reconnaitre leur genre sans devoir passer par des étapes médicalisées dégradantes.

Et dans quelques semaines, le 01.07. la Suisse va rejoindre les Etats qui reconnaissent le droit au mariage, quel que soit le genre des fiancés. Ce sont des progrès importants, mais il reste vraiment beaucoup à faire. Il y a toujours des parents qui doivent passer par la procédure d’adoption, longue et intrusive, pour faire reconnaître leur parentalité. Ce n’est pas acceptable et nous continuerons à lutter pour une vraie égalité de toutes les familles. De même que nous continuerons à nous battre pour que la transphobie soit enfin inscrite dans le code pénal, au même titre que l’homophobie, la lesbophobie et la biphobie.
Et sur le plan international, en début d’année, la Russie qui a l’un des gouvernements le plus homophobes d’Europe, a envahi son voisin l’Ukraine. Ce n’est que le dernier dans la longue liste des conflits armés qui ravagent en ce moment la surface de notre planète. Et déjà avant ce conflit, le nombre des personnes en situation de déplacement forcé avait atteint des valeurs record. Les personnes LGBTIQ+ sont souvent parmi les plus vulnérables, les plus exposées à la violence. Il est temps que la Suisse reconnaisse cette situation et adapte sa politique d’accueil.

 Nous sommes reconnaissants, d’avoir des représentant-s-x d’Asile LGBTIQ avec nous ce matin et je salue tout particulièrement la présence d’Eugene qui nous adressera quelques mots tout à l’heure…

 J’aimerais saluer aussi la campagne d’affichage de la ville de Genève qui est placée cette année sous le titre « Nos corps, nos fiertés ». En effet, le droit à l’autodétermination sur nos corps est un élément indispensable pour l’émancipation de toute personne, qu’elle soit queer ou non. Malheureusement, ce droit n’est toujours pas reconnu de manière universelle et des groupes d’intérêt se mobilisent nous enlever ce droit fondamental. Et même les droits qu’on pensait acquis depuis 50 ans s’avèrent fragiles comme nous pouvons le voir en ce moment aux Etats-Unis. Ne lâchons donc rien, continuons à nous battre pour plus d’égalité, plus de liberté et plus d’autodétermination.

Sans plus tarder, je vais maintenant céder la place à Jean-Claude Humbert, auteur de la pièce de théâtre Bartholomé Tecia, un procès ordinaire.