Nous apprenons avec émotion le décès de Claude Morel. Membre de longue date de Dialogai, il a été un des animateurs des fameux Gays Randonneurs depuis quasiment leur création. Toute l’équipe de Dialogai s’associe à la peine de sa famille et de ses proches.
La cérémonie d’adieu aura lieu le jeudi 17 août à 13h30 au cimetière St-Georges (Petit-Lancy).
Claude Morel fait partie des témoins qui vont raconter leur histoire avec Dialogai dans le livre à paraitre pour les 35 ans de l’association. Nous vous livrons quelques extraits de cet entretien réalisé le 9 mars 2017 :
« Mon premier mardi à Dialogai, c’était le jour du pliage du premier Dialogai Infos (été 1985). Je me rappelle de cette fameuse feuille A4 verte qu’on pliait avec fierté sans savoir qu’on écrivait une page de l’histoire de Dialogai. Et puis il y avait les bedtime sweets (petite boîte contenant un préservatif, du gel et un chocolat en forme de cœur) accompagnant le « magazine », ce qui était probablement la première action de prévention. C’était assez marrant … et heureusement car autrement je n’aurais pas continué avec les Gay Randonneurs, parce que la première sortie au Col du Tricot ne m’avait pas convaincu du tout. J’avais le vertige, j’étais très timide déjà … et, je ne connaissais personne même si tout le monde était très sympa! »
« Il n’y a jamais de reconnaissance pour les sorties. Je lis la carte et puis… c’est sans filet ! Mais de mémoire, en 35 ans, il y a seulement deux alertes graves pour approximativement 450 sorties d’un jour, 90 week-ends et 120 séjours de plus de deux jours, soit 5’280 marcheurs »
« C’est pourquoi j’ai toujours aimé les petits groupes parce qu’avec un groupe de dix, on peut rentrer dans une buvette sans soucis, on peut boire un verre dans n’importe quel bistrot. Le principe est que chacun est responsable. On est un groupe d’adultes consentants et on n’est pas une classe d’école maternelle. »
« En 1988, on avait organisé un voyage au Canada. Pour moi c’était vraiment le rêve et je n’ai jamais oublié ni la découverte d’une nature vierge et sans horizons, ni l’expérience de la chaleureuse convivialité d’une cohabitation dans une « autocaravane ». On était six et tous sont devenus de vrais amis, des gens que je vois encore presque 30 ans après. Des gens qui font encore de la randonnée ou pas, mais on se voit… à Lausanne, ou ailleurs. Il y a un gars qui a 86 ans, il y en a deux qui ont largement passé 80 ans. Bref, des amis de 30 ans ! C’est ça aussi, les Gays Randonneurs de Dialogai. »