Dialogai signataire de la déclaration commune adressée au Conseil des Droits de l’Homme

19th Session of the Human Rights CouncilDialogai a signé aux côtés de plus de 500 autres associations de par de le monde, la déclaration adressée au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies pour appeler à plus de reconnaissance des droits des personnes LGBT. Le texte de la déclaration est reproduit ci-dessous, et le document téléchargeable contient la liste de tous les signataires.

 

Déclaration conjointe des ONG : International Lesbian and Gay Association, Association for Women’s Rights in Development (AWID), Amnesty International, IPAS, Humanist Institute for Co-operation with Developing Countries, Federative van Nederlandse Verenigingen tot Integratie Van Homoseksualiteit-COC Nederland, International Federation for Human Rights Leagues, Consorcio Boliviano de Juventudes – Casa de la Juventud, United Association of the United States of America, Women’s Global Network for Reproductive Rights, International Service for Human Rights, Article 19-International Centre Against Censorship, Human Rights Watch, Commonwealth Human Rights Initiative1

26e session du Conseil des droits de l’homme, Juin 2014

présentée par Lame Charmaine Olebile

 

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de lire cette déclaration au nom de l’ONG internationale ILGA et de 13 autres ONG partenaires. Cette déclaration est soutenue par plus de 500 organisations issues de plus de 100 pays : de l’Australie au Zimbabwe, de St Lucie aux Iles Samoa et de l’Uruguay à l’Ouganda.

Trois ans auparavant, ce Conseil a adopté sa première résolution sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et les droits de l’homme. Cependant, de par le monde, des membres de nos communautés subissent encore la violence et la discrimination en raison de leur orientation sexuelle, leur identité de genre et d’expression ou de leur statut inter-sexe.

Pour beaucoup parmi nous, ces questions sont inextricablement liées à des questions plus larges d’égalité hommes/femmes, d’autonomie sur nos corps et nos vies, de droits sexuels et de droits à la santé reproductive, de même qu’à l’intersectionnalité et la multiplicité des discriminations sur des fondements tels que la classe sociale, la pauvreté, le travail du sexe, la religion, la race, le statut sérologique ou le handicap.

Dans trop de pays, nous faisons face à des violations majeures des droits humains ; nous subissons la pénalisation – héritée de l’ère coloniale –, qui va souvent jusqu’à la peine de mort, nous sommes assassinés impunément, les lesbiennes sont sujettes au viol et au mariage forcé ; l’infanticide, la dé-sélection génétique, la stérilisation forcée et la mutilation génitale sont les vécus ordinaires des personnes inter-sexe ; et les personnes transgenres sont avilies, battues et soumises à la stérilisation, leurs identités étant la plupart du temps non reconnues par les États.

On nous refuse l’accès à la santé et à de nombreux traitements essentiels ; nous subissions quotidiennement la discrimination au travail, dans l’accès à l’éducation et au logement. Dans de nombreux pays, notre travail de défenseurs des droits humains est obstrué, interdit et attaqué parce que nous militons aussi pour les droits LGBT. Nos droits à nous réunir pacifiquement sont si souvent attaqués et l’on cherche à museler nos voix.

Il y a aussi de bons côtés dans toutes les régions du monde. Nous applaudissons, par exemple, l’adoption récente par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples d’une résolution historique sur « la Protection contre les violences et les autres violations des droits de l’Homme en raison de l’orientation sexuelle réelle ou supposée des personnes ou de leur identité de genre », et l’adoption ce mois-ci de la résolution sur « Les Droits de l’homme, l’orientation sexuelle et l’identité de genre et d’expression » par l’Organisation des États Américains.

Le Conseil des droits de l’homme doit aussi jouer son rôle. Ces violations sont systémiques et exigent une réponse systémique. Le Conseil doit adopter une résolution qui prévoit un suivi régulier, un dialogue constructif et une attention à la fois continue et systématique en ce qui a trait aux violations de droits humains basées sur ces motifs.

Comme l’a cité Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU, au Conseil en mars 2012 : « Le moment est arrivé ».

Merci.

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1 Cette déclaration est soutenue par plus de 500 organisations, voir la liste conjointe.

2 ILGA, la fédération mondial des organisations LGBTI. Plus de mille organisations membres provenant de plus de 100 pays qui travaillent pour l’égalité des gays, des lesbiennes, des bisexuels, des trans et des personnes intersexuées

 

Texte de la déclaration et liste intégrale des signataires :

Declaration ONG-français [Final]