Depuis 25 ans, les campagnes « Stop Sida » ont permis d’éviter la généralisation de l’épidémie en Suisse.

La campagne «STOP SIDA» a appris à la population suisse à éviter discrimination et stigmatisation des personnes touchées par la maladie ou par le virus responsable VIH, a déclaré mercredi à Zurich le conseiller fédéral Alain Berset.

Il s’exprimait à Zurich lors d’une manifestation organisée par l’Aide suisse contre le sida et la Direction du développement et de la coopération (DDC). Il reste toutefois beaucoup à faire au niveau mondial. Dans de nombreux pays, la prostitution reste un crime et la consommation de drogues est punie sévèrement. Dans 78 pays, on condamne encore les rapports sexuels entre personnes du même sexe.

Non-discrimination

Pour Alain Berset, ces problèmes pourraient être abordés activement par la DDC. Elle pourrait, par exemple, inscrire explicitement la non-discrimination dans les critères des projets d’aide financés par la Suisse.

De nombreuses données scientifiques montrent que le respect des droits de l’Homme et des droits sexuels, combiné à l’accès à la prévention et au traitement, peut régler le problème, selon le conseiller fédéral.

Les Etats membres de l’ONU, dont la Suisse, se sont engagés en 2011 à intensifier leurs efforts en vue d’éliminer le sida. L’objectif est d’atteindre d’ici 2015 un monde avec «zéro nouvelle infection, zéro discrimination et zéro décès lié au sida».

Restrictions

En 2011, 34,2 millions de personnes vivaient avec le sida/VIH dans le monde. A la fin de cette année, 47 pays et territoires continuaient d’imposer des restrictions discriminatoires à l’entrée, au séjour ou à la résidence de personnes vivant avec le sida ou le VIH.

La manifestation à Zurich mercredi soir visait à mobiliser des personnalités pour que le sida/VIH reste une priorité politique, ont indiqué les organisateurs. La Journée mondiale du sida a lieu officiellement le 1er décembre.

(ats/Newsnet)