Quand « 20 minutes » flirte avec la transphobie …

« Laurence Anyways » = « Le garçon qui aimait les femmes » (version papier) ou « L’homme qui aimait les femmes » (version on line)

Le dernier  film de Xavier Dolan,se résumerait à ce sous-titre, selon le magazine « 20 minutes ». Dans la version on line, Catherine Magnin sauve « 20 minutes » en osant écrire le mot « transsexualité » et en décernant une « Queer palm » à Xavier Dolan … mais cela apparait vraiment comme un  rattrapage in-extremis.

Ce grand (long) film, vu en avant-première suisse au Festival de cinéma LGBTIQ Everybody’s perfect la semaine dernière, parle certes dans ses dix premières minutes d’un homme qui aimait les femmes mais au cours des 150 minutes restantes  d’un homme qui savait qu’il était une femme au point de tout faire pour en devenir une et qui y parvient.

Sans aucun doute « Laurence Anyways » est surtout l’histoire de l’amour tumultueux entre Laurence (Melvin Poupaud) et Fred (Suzanne Clément) … mais le tumulte vient bel et bien de la décision de Laurence de mettre son physique en accord avec sa vraie personne, c’est à dire de changer de sexe pour devenir la femme qu’il est vraiment. Sans cette histoire de vie (cela s’appelle une transition ou une réassignation sexuelle.osons écrire des  gros mots !), il n’y aurait pas de film.

D’ailleurs il faut rappeler aux journalistes de « 20 minutes » qu’à la fin du film, Laurence est devenue une femme qui aime les femmes … qui drague sans complexe une jolie journaliste.