Checkpoint, consultations psy – 1 gay sur 2 en souffrance psychique l’ignore !

consultationpsyDès septembre les services de Checkpoint s’étendent pour offrir des consultations psy. Sous la responsabilité du Dr Gervasoni, directeur médical de la Clinique la Métairie, une équipe de psychologues est présente pour vous accueillir.

Les enquêtes santé gaie* ont montré que loin devant le VIH et les IST, les principaux maux dont souffrent les hommes gays et bisexuels sont l’anxiété, la dépression ou plus généralement les troubles d’ordre psychique. Aujourd’hui, le travail de prévention et les traitements disponibles contre les maladies sexuellement transmissibles permettent de sortir de la phase où une réponse d’urgence devait être apportée, et laisse aborder de façon plus globale la santé de la population gaie.

1 gay sur 2 en souffrance psychique l’ignore !

L’anxiété et La dépression affecte 40% des hommes gays ou bisexuels durant leur vie, alors qu’à titre de comparaison, le VIH en atteint de 12 à 15%. Ces chiffres démontrent que l’amélioration de la santé globale des gays ne peut pas être envisagée sans prendre en compte la santé mentale. Ces statistiques sont encore plus inquiétantes lorsque le suicide est considéré : 1 homosexuel sur 5 a fait une tentative de suicide ! Pourtant, face à ces chiffres considérables, près de la moitié des gays en souffrance psychique n’en sont pas conscients. La doxa voulant qu’en dehors du VIH, les gays ont une vie plus simple que les hétéros s’effondre : au niveau de la santé, les gays sont en fait moins bien lotis.

La honte et la peur du rejet n’ont pas disparu avec l’avancée des droits.

Le sentiment d’inadéquation avec la société commun à des nombreux gays remonte souvent à l’adolescence. Il est à la source d’un mal-être qui peut durer toute la vie en prenant des formes sournoises. La honte d’être homosexuel et la peur du rejet n’ont pas disparu. A terme, c’est l’anxiété et la dépression. Si l’avancée des droits a été significative pour la minorité LGBT, la société a encore du chemin à faire pour assurer des conditions de vie épanouissantes pour toutes et tous. Il est indispensable de pouvoir exprimer ce sentiment et ce avant même la survenue de symptômes.

L’amour aussi…

C’est l’une des principales raisons invoquées pour expliquer une tentative de suicide. Si la consommation de sexe peut être facile et régulière, il n’en va pas de même pour l’épanouissement en couple. Souvent des espoirs disproportionnés parasitent l’établissement de relations saines et des ruptures catastrophiques en résultent.

Chercher et demander de l’aide n’est facile pour personne; c’est reconnaître des faiblesses que l’on préférerait ignorer. A Checkpoint, cette démarche est facilitée par un dialogue entre pairs conscients de ces spécificités.

Information et rendez-vous : Checkpoint Genève Lu & Me 16h – 20h, Ve 12h – 16h, 022 906 40 30

Les consultations sont remboursées par l’assurance de base.

*Etude Santé Gaie, Dialogai / université de Zurich. La brochure présentant ces résultats est téléchargeable sur www.dialogai.org/services/publications

 

Article initialement publié dans le magazine 360 – septembre 2015

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