En Suisse, les gays ne devraient plus être interdits de dons du sang. Le ministre de la Santé Alain Berset a renouvellé hier au Conseil des Etats sa disposition à revoir les critères d’exclusion.
Les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes sont exclus depuis 1977 par le Service de transfusion sanguine de la Croix-Rouge suisse. Résultat: le conseiller aux Etats Claude Janiak (PS/BL), parce qu’il est lié par une partenariat enregistré, n’a pas pu faire don de son sang bien qu’il ait présenté un certificat en attestant la bonne qualité, a rappelé Luc Recordon (Verts/VD).
Le ministre de la santé a affirmé que le changement devrait intervenir dans «un délai raisonnable». Il va revoir les critères d’exclusion pour s’attacher au comportement à risques plutôt qu’à l’orientation sexuelle. Il rejoint ici les revendications des associations gays, en particulier de Dialogai.
Voir le reportage au 19h30 d’hier soir sur la RTS
Sur le même sujet en France, La Ligue des droits de l’homme (LDH) et le collectif »tous receveurs, tous donneurs » manifesteront dimanche à Paris pour obtenir l’annulation de l’arrêté empêchant les hommes homosexuels de donner leur sang en raison d’un risque considéré comme accru de contamination par le virus du sida (VIH). Les deux organisations ont lancé une pétition sur la toile, que les manifestants du 30 septembre seront invités à signer. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’est engagée le 14 juin à ce que cette politique d’exclusion soit revue, déclarant lors de la Journée mondiale des donneurs de sang: « On peut et on doit revoir cette politique (…). La sécurité doit être assurée, il n’est pas question de prendre le moindre risque en terme de transfusion mais le critère ne peut pas être (…) l’inclination sexuelle ». Mais l’engagement pris tarde à prendre effet face à la résistance de la plupart des experts en santé publique, plus habitués au «principe de précaution».
Source : ATS et LDH