PrEPLa prophylaxie pré-exposition (PrEP) anime les discussions des médecins et de l’Office Fédéral de la Santé Publique(OFSP). Si 2016 devait voir son introduction en Suisse, Checkpoint Genève vous permettra d’y accéder et d’en faire le suivi.

PEP et PrEP

Une prophylaxie est un ensemble de moyens médicaux évitant l’apparition d’une maladie. Dans le cas de la PrEP, il s’agit d’utiliser de façon préventive un traitement antirétroviral (Truvada®) pour protéger une personne séronégative d’une contamination au VIH. Il faut donc distinguer la PrEP de la PEP (prophylaxie post-exposition) qui est prescrite dans les 48 heures après une prise de risque avérée. Comme leurs noms l’indiquent, la PrEP intervient avant une exposition au VIH et la PEP après.

Prévention sous prescription et avec suivi médical

Plusieurs études, (IPREX aux USA, IPERGAY en France…) ont démontré l’efficacité de la PrEP. Néanmoins, il ne s’agit pas d’un mode de prévention anodin et elle ne peut être envisagée que sous prescription médicale avec un suivi par un médecin. Celui-ci est indispensable car des effets secondaires ne sont pas à exclure. Recourir seul à des commandes via internet est déconseillé en raison de l’incertitude sur la qualité des produits et du manque de suivi par un professionnel de la santé.

La PrEP ne se substitue pas à l’utilisation du préservatif et des autres règles du safer-sex. Il s’agit d’un complément à l’arsenal préventif contre le VIH qui ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles (IST) comme la syphilis, la gonorrhée, la chlamydia ou les hépatites qui, rappelons-le, sont en recrudescence chez les hommes gay et bisexuels.

Déterminer les conditions d’accès avant les premières prescriptions à Checkpoint.

L’OFSP devrait donner très prochainement son aval à l’accessibilité de la PrEP en Suisse. Mais comme il s’agit d’un moyen de prévention, elle ne sera pas prise en charge par les assurances maladies. Vous la procurer sera donc à votre charge, à moins que comme pour l’hépatite A, le cadre de référence de l’OFSP ne définisse les homosexuels comme un groupe à risque bénéficiant d’un remboursement. La forte prévalence du VIH dans la communauté (environ 1 gay sur 6 est séropositif) et la fréquence des rapports sexuels pas toujours protégés plaident pour de telles conditions.

L’accès à la PrEP en Suisse est donc une quasi-certitude, et l’enjeu actuel est la définition de ses conditions d’accès.

Checkpoint répond à vos questions : 022 906 40 30 ou geneve@mycheckpoint.ch.

Votre avis compte ! Quel que soit votre connaissance de la PrEP ou votre position sur la question, nous invitons toute personne séronégative à répondre à l’enquête en ligne de l’Haute Ecole de Travail Social d’Olten : http://www.prepstudy.ch/questionnaire-1