Le projet santé gaie de Dialogai a permis de dresser un portrait de la santé globale des hommes gay et bisexuels de Genève, de fixer des priorités et de mettre en place les premières réponses adaptées. Pour élaborer les prochains projets, nous vous invitons à venir échanger sur les mesures à adopter pour améliorer la santé de la communauté.

 

 

 

 

 

Lancé en l’an 2000, le projet santé gaie de Dialogai a permis de déterminer précisément l’état de santé globale des hommes gay et bisexuels de Genève, de fixer des priorités d’actions et de mettre en place des projets pour l’améliorer. Ces données d’une qualité unique ont aussi fait l’objet de 7 publications scientifiques à cette date : un fait rarissime pour une recherche-action. Il en ressort en particulier que l’acceptation de son homosexualité et la capacité à établir des relations épanouissantes sont des facteurs essentiels à une bonne santé. Les mesures de prévention et les prestations thérapeutiques dans les domaines de la santé sexuelle et mentale que Dialogai a mis en place doivent encore être complétées par des mesures visant la promotion de la santé globale.

 

Priorité à la santé mentale et sociale

Les données récoltées mettent en évidence que la santé des hommes gays et bisexuels est globalement moins bonne que celle de la population masculine. La santé mentale comme la santé sociale sont les domaines dans lesquels l’écart est le plus grand. En santé mentale, cela se traduit par une forte prévalence des troubles anxieux, de la dépression et des comportements suicidaires. En santé sociale, notamment en raison de la stigmatisation de l’homosexualité, de nombreuses difficultés apparaissent, en lien avec la solitude, le coming-out, la construction des relations, les discriminations et les violences. Les projets de Dialogai, Blues-out et Checkpoint Genève, sont une première réponse.

Renforcer l’amour et l’acceptation de soi

Mais, le bien-être de la communauté ne peut être assuré à long terme que si l’on s’intéresse aussi aux raisons pouvant expliquer cette situation. Ainsi, dans les causes perçues de la dépression ou  d’une tentative de suicide, la fragilité relationnelle et la difficulté à accepter son homosexualité sont systématiquement cités. Ici, la clé est de travailler en amont en donnant à chacun la capacité de renforcer ses ressources psychosociales personnelles et de mieux maîtriser sa vie.  Reste à déterminer la meilleure façon pour le faire !

Agir avec et pour la communauté

La communauté gay a une bonne perception de sa santé : les groupes focus mis en place en 2001 pour l’élaboration des questionnaires des enquêtes ont soulevé des vulnérabilités et des défis que les résultats ont confirmés. Dans l’approche communautaire à la base de l’action de Dialogai, il est essentiel de travailler avec la communauté pour mettre en place des projets dont elle a besoin. Nous vous invitons donc à venir exprimer votre opinion sur les projets réalisés et nous faire part de ce qui vous manque.

 

 

 

17 ans de recherches et de projets d’intervention. Focus sur quelques points essentiels, succès et échecs de certains projets

Michael Hausermann, chargé de projet santé gaie, Dialogai

 

Dr Jen Wang, chercheur principal du projet santé gaie, MPH, PhD, responsable de recherche à la Division interdisciplinaire de santé des adolescents, CHUV

Anne-Marie Trabichet, conseillère en santé publique, Direction générale de la santé, République et canton de Genève

Santé communautaire : Votre avis est essentiel

Jeudi 15 mars 2018

18h – 20h à Dialogai

Entrée libre