#undetectable – une trithérapie efficace empêche la transmission du VIH

#undetectable-cropAvoir des relations sexuelles sans préservatif avec une personne séropositive sans risque de transmission du virus est possible !

L’Aide Suisse contre le Sida intègre dans son message de prévention la déclaration de 2008 de la Commission Fédérale pour les problèmes liés au Sida.

Indétectable = pas de transmission du VIH par voie sexuelle

La déclaration avait fait grand bruit en 2008, mais les faits sont là : une thérapie anti-rétrovirale efficace permet d’éviter la transmission du virus lors de rapports sexuels. La trithérapie est jugée efficace dès lors qu’elle permet de faire passer la charge virale sous le seuil de détection. L’évaluation se fait dans les prélèvements sanguins, mais le virus disparaît quasiment aussi du sperme et des fluides corporels.

Tout est alors une question de régularité dans le traitement et le contrôle par le médecin. La trithérapie doit être prise de façon rigoureuse pour garantir un effet optimum, et un médecin doit vérifier régulièrement les valeurs (en général, tous les trois mois). Passé un délai de six mois sous le seuil de détection, le virus ne peut plus être transmis lors de relations sexuelles.

Ces conditions sont indispensables car il peut arriver que les effets du traitement diminuent avec le temps et que la charge virale remonte.

Une protection aussi efficace que le préservatif

Les études mises en avant par l’ASS montre qu’une thérapie VIH efficace offre une protection équivalente au préservatif. Vis à vis du VIH, une relation sexuelle sans préservatif avec une personne indétectable répond aux règles du safer sex.

Dans les deux cas, il existe un risque résiduel : un “accident de préservatif” est toujours possible, et un cas de transmission du VIH à partir d’une personne indétectable a été recensé. Cependant, dans une situation comme dans l’autre, le degré de protection demeure très élevé.

Dès que les conditions sont réellement remplies, envisager l’abandon du préservatif avec son partenaire est relatif au sentiment de sécurité ressenti. Chacun doit être informé et la décision devrait être prise en commun. C’est une question de confiance et si un doute subsiste, il est préférable d’utiliser un préservatif.

Rester en alerte pour les autres infections sexuellement transmissibles (IST)

Passer durablement sous le seuil de détection du VIH offre donc une nouvelle liberté dans l’utilisation du préservatif, mais elle expose aux autres IST (gonorrhée, chlamydia, syphilis, hépatite). Le préservatif permet en effet de se prémunir contre la plupart d’entre elles. Si le préservatif est délaissé par des partenaires, il est recommandé de se faire régulièrement dépister pour ces infections.

Une personne souffrant d’une IST est plus exposée à une transmission du VIH. Néanmoins, le risque d’infection par le VIH reste insignifiant si le partenaire séropositif est indétectable.

Avec des partenaires occasionnels ou qui ignorent leur statut VIH, l’emploi du préservatif devrait être systématique. Un grand nombre des nouveaux cas de séropositivité surviennent en effet parmi les personnes non-testées. De plus, une personne nouvellement séropositive traverse une phase où elle est particulièrement susceptible de transmettre le virus (primo-infection).

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Article initialement publié dans le magazine 360, mars 2016