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La Slovénie n’est pas devenue dimanche 20 décembre le premier pays de l’ancien bloc communiste à ouvrir le mariage aux personnes de même sexe. Consultés lors d’un référendum d’initiative populaire, les électeurs slovènes ont largement rejeté la loi dans ce sens, votée il y a dix mois par leurs députés à 63,12 %, selon les résultats quasi définitifs publiés par les autorités.

Le scrutin a entraîné une faible participation (35,65 %), suffisante toutefois pour le valider. Les opposants à la loi ont en effet mobilisé au moins 370 000 voix sur les 342 000 nécessaires pour opposer un veto à la loi, sur un total d’1,7 million de votants.

La loi avait été adoptée à une large majorité au Parlement par la gauche et le parti centriste du premier ministre Miro Cerar et elle donnait aux couples gays et lesbiens les mêmes droits qu’aux hétérosexuels, dont celui de l’adoption, point le plus contesté par les opposants au mariage gay.

Le Pape investi pour le « non »

Grâce à 40 000 signatures, l’opposition de droite et l’Eglise catholique avaient obtenu la tenue d’un référendum d’initiative populaire, suspendant immédiatement l’application de la loi. Aussi, aucun homosexuel ne s’était encore passé la bague au doigt.

En 2012, les Slovènes avaient déjà dit non à 55 % au mariage gay lors d’un référendum similaire. Si ce pays de deux millions d’habitants, membre de l’Union européenne depuis 2004, est généralement considéré comme le plus libéral des anciennes nations communistes, le poids de l’Eglise catholique y demeure très fort. Or, le pape François avait plaidé cette semaine pour le « non », invitant les Slovènes à « soutenir la famille, structure de référence de la vie en société ».

Source : Le Monde