GPbelgradeMalgré la crainte de provocations, la Gay Pride 2014 a bien eu lieu et s’est déroulée dans le calme, malgré de petits affrontements en marge de la manifestation. Plus de mille personnes ont défilé ce dimanche dans les rues de Belgrade, sous la protection d’au moins 7 000 policiers et de forces anti-émeutes.

Le cortège s’est réuni devant le Palais du Gouvernement et a rejoint le Parlement serbe. De nombreuses personnalités étaient présentes, notamment le Maire de Belgrade, Siniša Mali, le ministre de la Culture, Ivan Tasovac, la ministre de l’Intégration européenne, Jadranka Joksimović, et de nombreux officiels étrangers. Les organisateurs et les participants souhaitaient avant tout marcher contre les violences et les discriminations contre la communauté LGBT en Serbie.

 

Un impressionnant dispositif de sécurité – plus de 7 000 policiers selon le ministère de l’Intérieur – a été déployé dans les rues de Belgrade, incluant des troupes anti-émeutes. La veille, des réunions publiques ont eu lieu contre la tenue de la Gay Pride, notamment à l’initiative de l’organisation « Dveri » qui a réuni des milliers de personnes place de la République.

Le gouvernement s’était donné jusqu’à dimanche matin pour autoriser ou non la manifestation. Le Premier ministre serbe, Aleksandar Vučić, a finalement confirmé la tenue de la Parade et assuré que les autorités mettraient en place les moyens nécessaires afin d’assurer la sécurité dans le centre-ville. Les forces anti-émeutes sont restées dans Belgrade jusqu’en début de soirée dimanche.

Malgré les avertissements du Premier ministre et la présence des forces de l’ordre, quelques débordements ont eu lieu près de Slavija. Des centaines de personnes s’étaient mobilisées pour s’opposer à la Prajd. Au total, une cinquantaine d’interpellations ont eu lieu. De plus, les cloches de la ville ont sonnées lors de la manifestation, comme un signe d’opposition venant de l’Eglise confirmant les déclarations de certaines dignitaires religieux cette semaine.

Une première Gay Pride de Belgrade avait eu lieu en 2001. Lors de l’édition de 2010, des centaines de personnes, supporters de football et sympathisants d’extrême-droite, avaient saccagé le centre-ville. Les autorités serbes avaient interdit à la dernière minute les marches de 2011, 2012 et 2013. Après une pause de trois ans, la Gay Pride revient à Belgrade et les organisateurs ne souhaitent pas s’arrêter là.

 

Source : Le Courrier des Balkans