Maisons de retraites : inclusion ou exclusion des personnes homosexuel-le-s

 

 

edmontonUn sondage distribué aux personnes âgées de la communauté gaie d’Edmonton au Canada cherche à déterminer leur degré d’inclusion dans les maisons de repos. L’initiative vise à combattre les préjugés qui règnent dans ces institutions.

L’association des aînés d’Edmonton (SAGE) veut s’assurer que les lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres (LGBT) ne se retrouvent pas à retourner dans le placard lorsqu’ils franchissent les portes d’un foyer de soins ou d’un centre de vie communautaire.

Le travailleur social de SAGE, Eric Storey, explique que l’organisation entend beaucoup d’histoires de personnes âgées qui racontent être forcées de dissimuler leur appartenance sexuelle. D’où ce sondage qui s’adresse aux 55 ans et plus afin de comprendre les problèmes auxquels les personnes LGBT sont confrontées lorsqu’ils s’établissent dans ces centres.

Eric Storey rappelle que l’homophobie peut mener à la dépression, à l’isolement et à d’autres conséquences de santé.

« Nous avons entendu parler de personnes âgées qui ont emménagé dans une résidence pour personnes âgées et qui ont eu l’impression que tout se passerait bien avec le personnel, mais qu’il y avait plusieurs résidents qui ne cachaient pas leur homophobie et qui pourraient faire de leur vie un enfer si elles devaient exprimer leur vraie nature. »

L’acceptation passe par l’inclusion

Michael Phair, membre du conseil d’administration de SAGE, espère que le sondage permettra aux personnes vieillissantes et homosexuelles d’avoir accès à des ressources. Le sondage permettra, selon lui, d’identifier dans quel type de résidence ces aînés aimeraient vivre et de déterminer le genre de services qui leur conviendrait.

Le directeur des manoirs Saint-Thomas et Saint-Joachim d’Edmonton, Paul Pelchat, affirme que ces établissements acceptent les minorités sexuelles.

« Nous avons été au courant, par le passé, de personnes qui avaient des orientations sexuelles différentes et qui ont fait la demande d’entrée; mais ça n’a jamais été une discussion ni une raison d’accepter ou de refuser la personne », a-t-il confié à Radio-Canada.

Eric Storey estime qu’il faut des maisons de soins qui sont explicitement inclusives des personnes LGBT.

« Nous devons déterminer si les personnes se sentent soutenues dans la communauté dans laquelle ils vivent. » — Eric Storey, SAGE

Si elles ne sont pas soutenues, il faut se poser la question suivante, dit-il, « comment rendre l’environnement sain pour que les LGBT soient eux-mêmes? ».

Le  sondage est disponible en ligne  jusqu’au 30 septembre. SAGE espère qu’au moins 200 personnes le rempliront. L’association présentera les résultats lors d’un symposium, en janvier.

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