Erwan, le candidat trans* de «Secret Story 1», se réjouit de sa nouvelle vie

Erwan 2-2Erwan a marqué la saison 1 de Secret Story sur TF1. Ce jeune homme prisonnier d’un corps de femme a subi plusieurs opérations. Sa nouvelle vie, son métier d’infirmier, ses opérations, sa relation avec son père, sa petite amie, l’argent qu’il a touché pendant Secret Story… Il dit tout.

Aujourd’hui âgé de 26 ans, infirmier libéral et en couple avec une femme, Erwan a assuré à Télé Star qu’il ne pourrait pas «être plus heureux qu’aujourd’hui». À 18 ans, il avait été contacté par TF1 pour participer à la première édition de Secret Story après que la production de l’émission a consulté son blog où il racontait sa transition. Né dans un corps de femme, il espérait remporter la cagnotte du jeu pour payer les opérations qu’il souhaitait subir pour avoir l’apparence d’un homme. Avec les 6000 euros qu’il a empochés, il a préféré financer ses études et n’a été opéré que quelques années plus tard.

La France impose la stérilisation aux personnes trans’ et Erwan n’a plus la faculté de porter un enfant. Il envisage néanmoins de recourir à une insémination artificielle avec sa compagne, Juliette. Il l’a rencontrée lorsqu’il avait 16 ans et il vit avec elle depuis maintenant quatre ans. C’est avec elle qu’il affronte les insultes, notamment sur Internet: «Les gens n’osent pas me poser des questions face à face, ils gardent souvent leurs préjugés, raconte-t-il. Mais sur les réseaux sociaux, ils se lâchent: “Qu’est-ce que tu as au-dessous de la ceinture ?” revient souvent. Il y a parfois des messages haineux qui me blessent comme “Il faudrait le tuer” ou “c’est un détraqué”, même si je me suis blindé avec le temps.» Il espérait que la médiatisation de son histoire dans le jeu ferait avancer les choses, mais il se rend compte «qu’il y a encore du travail».

Il a obtenu son changement d’état civil pendant ses études et a eu la joie d’être «diplômé sous le nom d’Erwan». Son bonheur passe aussi par une vie sexuelle épanouie «même s’il n’y a pas d’éjaculation», précise-t-il. Si le parcours de transition n’a rien d’une sinécure, il encourage toutes les personnes trans’ à s’accrocher sans faire de «bêtises»: «Quand on voit le bout du tunnel, ça en valait la peine», assure-t-il.

« Quel message avez-vous envie de transmettre aux personnes dans votre cas ?  Qu’ils ne baissent pas les bras, qu’ils ne fassent pas de bêtises car quand on voit le bout du tunnel, ça en valait la peine. Je ne pourrais pas être plus heureux qu’aujourd’hui ! »