Arrêtés le mois dernier, les six accusés, dont l’identité n’a pas été précisée, étaient poursuivis pour « homosexualité », « incitation à la prostitution » mais aussi « ivresse sur la voie publique » et « conduite en état d’ébriété », a affirmé à l’AFP Ahmed Amine Chaabi, de la Ligue marocaine de défense des droits de l’Homme (LMDDH), qui s’était constituée partie civile. Le tribunal de Fqih Bensalah, une ville située à 200 km au sud de Rabat, a prononcé lundi des peines allant d’un an à trois ans de prison, selon la même source. Il a également ordonné leur expulsion de la ville une fois ces peines purgées, « conformément à l’article 41 de la loi pénale marocaine ». Ces six personnes avaient été arrêtées à la suite d’une plainte déposée par le père d’une d’elles. Il accusait les cinq autres « d’inciter » son fils « à avoir des comportements déviants », a indiqué M. Chaabi, confirmant une information du site H24info.
Au Maroc, l’article 489 du code pénal punit tout acte sexuel entre deux personnes de même sexe d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement. C’est donc la peine maximale qui a été requise et prononcée lors de ce procès.