Le photographe s’expose doublement dans la capitale francaise.

Deux expos complémentaires.

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L’occasion de se pencher sur son œuvre.

Double consécration pour Robert Mapplethorpe : une imposante rétrospective au Grand Palais (1) et, plus inattendu, un rapprochement avec Rodin (2). mapplethorpe

Robert Mapplethorpe est l’un des plus grands maîtres de la photographie d’art. C’est avec un noir et blanc extrêmement stylisé qu’il réalise portraits, nus, et natures mortes. Au-delà de la puissance érotique qui fait la célébrité de l’oeuvre de Mapplethorpe, l’exposition présente la dimension classique du travail de l’artiste et sa recherche de la perfection esthétique, à travers plus de 200 images qui couvre toute sa carrière du début des années 1970 à sa mort précoce en 1989.

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La confrontation entre le photographe gay, trash, underground, new-yorkais des années 1970 et la gloire nationale fou de femmes peut surprendre. Tout semble opposer ces deux personnalités même si Mapplethorpe n’a eu de cesse de sculpter les corps à travers son objectif et que la photographie a accompagné Rodin tout au long de sa carrière.

Robert Mapplethorpe est à la recherche de la forme parfaite, Rodin tente de saisir le mouvement dans la matière. Rien n’est spontané, tout est construit chez Mapplethorpe alors que Rodin conserve les traces de l’élaboration de l’œuvre et cultive celles de l’accident. L’un fut attiré par les hommes, l’autre par les femmes et tous deux jusqu’à l’obsession. Cela n’a pas empêché Mapplethorpe de photographier des nus féminins et Rodin de modeler de nombreux corps masculins.

(1) Du 26 mars au 13 juillet, à Paris, au Grand Palais

(2) Du 8 avril au 21 septembre, à Paris, au musée Rodin.