Simona MeilerA une semaine des Jeux olympiques de Sotchi, 52 athlètes ont lancé une pétition pour que la Russie retire la loi anti-gay interdisant « toute propagande homosexuelle ».

Décidés à faire « annuler » la loi qui interdit toute « propagande homosexuelle » en Russie, 52 athlètes olympiques en activité ou retraités, se sont unis pour dénoncer la politique de Vladimir Poutine.
C’est sous le nom de ‘Principle Six’, (en référence au 6ème principe de la charte olympique qui prévoit que « les discriminations n’ont pas leur place dans le mouvement olympique »), que ces athlètes signé le texte. Voir la liste complète dans le Guardian.
Parmi eux, les tennismen Andy Roddick, James Blake et Mardy Fish, le plongeur Greg Louganis, les basketteuses Sarah Stewart et Teresa Edwards, ou le basketteur Steve Nash.  Leur objectif : « assurer les mêmes droits à tous les athlètes, peu importe leur orientation sexuelle ».
 « En tant qu’athlète, en tant qu’Américaine et en tant que fervente partisane de l’égalité des droits pour tous, j’ai pris conscience que j’avais besoin de dire tout haut ce que je pensais, a expliqué la rameuse Esther Lofgren, médaillée d’or à Londres en 2012. Notre mission est de soutenir tous les athlètes, de les aider à être eux-mêmes. »
Le sportif Américain Nick Symmonds raconte au Guardian  l’histoire de cette pétition : « J’ai parlé à des membres de la communauté homosexuelle en Russie et ils m’ont dit qu’ils étaient mieux traités sous le régime soviétique que sous Poutine actuellement ».
Certains sportifs concourront à Sotchi, comme les snowboardeurs Simona Meiler (Suisse), Alex Duckworth (Canada) et Belle Brockhoff (Australie) ou les bobsleigheurs australiens Duncan Harvey, Gareth Nichols et Heath Spence
Ces athlètes remettent surtout en cause l’inaction du CIO (Comité International Olympique (CIO). « Je comprends que les Jeux Olympiques ne soient pas l’endroit pour les revendications politiques, mais là, nous sommes bien loin de tout type de revendication », affirme la footballeuse américaine Megan Rapinoe.
La ministre des Sports française Valérie Fourneyron a annoncé, dans Le Parisien, que  »si un athlète français veut s’exprimer sur la lutte contre les discriminations, qu’il le fasse, dans le respect de la charte olympique », assurant qu’il ou elle  »ne serait pas condamné ».
Les étrangers qui se livrent à la « propagande », une notion mal définie, risquent une amende de 100 000 roubles (2 300 euros), quinze jours de détention et l’expulsion du pays. En juillet, des citoyens néerlandais ont été expulsés sous ce motif.