Etre homosexuel n’est pas « africain »…

Afrique

         Même si, en Afrique du sud, les couples homosexuels ont le droit d’adoption depuis 2002 et la possibilité de se marier depuis 2006, la vie quotidienne des gays reste extrêmement difficile tout comme dans la grande majeure partie de l’Afrique où l’homosexualité reste pénalisée dans 38 pays. Ils restent victimes de crimes barbares qui se multiplieraient depuis ces dernières années.

La situation reste donc cachée sous un épais écran de fumée.

Les homosexuelles seraient les plus visées et seraient victimes de « viols correctifs » qui auraient pour but de modifier leur orientation sexuelle. Par exemple, en 2011, Noxolo Nogwaza, jeune homosexuelle de Kwa Thema près de Johannesburg, avait été sauvagement tuée.  «La mort de Nogwaza  est la dernière d’une longue série de crimes sadiques contre les lesbiennes, les homosexuels et les personnes transgenres en Afrique du Sud » écrit Human Rigts Watch lors du meurtre. Il ajoute que ces crimes sont «prémédités, planifiés et souvent commis dans l’impunité». Il reste tout de même difficile de donner un chiffre aux nombres d’attaques car peu sont les victimes qui portent plainte par peur d’être condamnées. Par ailleurs, selon un rapport de l’ORAM, principale organisation de défense pour ces victimes, effectué en 2011, seuls 2 meurtres sur 31 auraient abouti à une réelle condamnation.

Par ailleurs, certains policiers ont même eux-mêmes fait partie de crimes perpétrés.

Selon certains, qui travaillent sur la situation en Afrique du Sud, le climat de violence ainsi que le contexte socio-économique joueraient beaucoup sur ces crimes en plus de l’homophobie presque omniprésente en Afrique du Sud. En effet, selon le rapport de l’ORAM, 80% des Sud-Africains restent persuadés que le sexe entre deux individus du même sexe est « mal » et que ce « n’est pas africain ».