A la suite des Editions Cylibris en 2003, les Editions Du Frigo ont organisé le PRIX DU ROMAN GAY 2013.
Dans cette nouvelle version franco-belge, les romans proposés auront déjà été publiés et/ou réédités, primés ou non, au format livre, papier ou ebook, entre 2008 et 2013.
Pas de règlement, sinon que ces romans devront être de langue française originale et appartenir à une littérature d’inspiration homosexuelle masculine.
La notoriété, le genre et l’orientation sexuelle des auteurs ne rentrant évidemment pas en ligne de compte, écrivains avant tout.
Voici le palmarès !
Grand prix du roman gay 2013 : « Mimi », de Sébastien Marnier
Il y a des histoires d’amour ; pourquoi n’y aurait-il pas des histoires de haine ? L’auteur met au centre de ce roman brutal la question de l’identité. Sa construction bien sûr, mais pas seulement : Mimi est une histoire de possession, de masques et de conflits intérieurs. Et surtout, Mimi raconte cette haine comme une poix froide sur le monde entier et qui empoisonne tout : les filles, le sexe, la famille, le travail, et surtout qui remplit ce personnage mal-aimé qui s’en sert comme d’une armature. Cette haine qu’on reconnait peut être plus qu’on ne voudrait, qui ne nous choque pas autant qu’on aurait aimé.
Mention spéciale du jury : « Poussière d’homme », de David Lelait-Helo
Un récit où la douceur du souvenir est plus forte que la douleur de l’absence. Il s’agit d’une ode, d’un chant d’amour d’un homme à un autre. Un écrit d’une rare beauté qui montre toute la sensibilité qu’un homme peut posséder lors de la perte de l’être aimé.
Coup de coeur du jury du « Prix du Roman Gay 2013 » : Jaabouq, de Hicham Tahir
Premier ouvrage d’un jeune marocain de talent, Hicham Tahir, « Jaabouq » est un recueil de nouvelles sans concessions mettant à nu, avec ironie, quelques contradictions sociales marocaines. Des thèmes connus mais traités avec un angle neuf.
Coup de coeur du jury N°2 : « Le roi du lard », de Didier Malhaire
Ce premier roman, sensible et juste, dépasse l’intrigue amoureuse. Avec réalisme il nous invite à porter un regard lucide sur les êtres, enfants, adultes, hommes et femmes, leurs grandeurs et leurs turpitudes. Mais c’est c’est d’abord un roman
d’amour. Le roman de deux petits garçons Ludo et Jacky. Ils partagent leurs premières émotions, se révèlent l’un à l’autre, s’aiment et découvrent les émois, bien au-delà des jeux convenus. Ludo s’en retourne visiter, une dernière fois cette enfance, aux « Trois Basile », à l’occasion du décès de la grand-mère. Il y retrouve Jacky, marié et père de famille. L’enfance revient, oui, l’amour aussi. Mais également la sourde présence du prédateur, du voleur d’innocence. Comment vivre sous cette menace ?
Prix de la romance gay : « Twilight», de Lily S. Mist
Zach est un jeune garçon gay qui se fait mettre dehors par son père colérique et intolérant. Il part dans la région lyonnaise pour chercher refuge chez son meilleur ami qui y a déménagé trois ans auparavant. Il se retrouve sans resource, sans attache dans un petit village paumé. Un couple, Violaine et Simon, va le prendre en compation et l’aider à se relever en entrainant Vincent un autre de leur ami dans ce sauvetage. Zach est exaspérant mais si sympathique. Vincent, ténébreux, sombre, pleins de charme à défaut d’être charmant. Violaine est l’amie qu’on voudrait tous avoir et Simon le papa poule dont on rêve. Des liens d’amitié et d’amour vont se tisser entre tous ces personnages, à se demander à la fin qui aide vraiment qui? Est ce que chacun n’avait pas besoin de l’arrivée de Zach pour se retrouver?
Tous les nominés sur le site des Éditions du Frigo.