Homophobie: des mesures insuffisantes selon Amnesty International

Homophobie

L’Union européenne (UE) et ses États membres ne prennent pas les mesures qui s’imposent pour lutter contre les crimes homophobes et transphobes et pour protéger toutes les personnes contre la discrimination, le harcèlement et la violence, écrit Amnesty International dans un rapport rendu public mercredi 18 septembre 2013.

Les lacunes qui existent dans la législation de nombreux pays d’Europe, où l’orientation sexuelle et l’identité de genre ne sont pas explicitement mentionnées comme des motivations de crimes de haine. Le rapport met également le doigt sur le fait que certaines normes de l’UE sur les crimes de haine ne sont pas adaptées à la lutte contre la violence homophobe et transphobe.

Des agressions non signalées

D’après une récente étude menée dans l’ensemble de l’UE, 80 % des actes de violence homophobe et transphobe ne sont pas signalés à la police, souvent par crainte d’une homophobie et d’une transphobie institutionnalisées. En Suisse, malgré les recommandations formulées au cours de l’Examen périodique universel, la législation pénale ne prévoit aucune disposition spécifique visant à sanctionner les crimes motivés par la haine homophobe et transphobe. C’est là un vide à combler selon Amnesty International et d’autres ONG.