L’Agence de protection sanitaire anglaise (Health Protection Agency ou HPA) dans son rapport annuel révèle qu’un gay diagnostiqué séropositif sur 5 est aussi porteur d’une infection sexuellement transmissible contre un homme hétérosexuel sur 25 et une femme hétérosexuelle sur 30. Or ceux qui sont simultanément porteurs du VIH et d’une IST aiguë sont significativement plus contagieux que les autres et contribuent à la persistance d’un taux élevé de transmission du VIH dans la communauté gay.

L’Agence précise aussi que parmi les gays et bisexuels fréquentant des cliniques de santé sexuelle, ceux atteints de chlamydia ont été trois fois plus susceptibles de contracter le VIH l’année suivante et ceux atteints de gonorrhée presque deux et demi fois plus susceptibles de contracter le VIH à l’année suivante. Autrement dit  : un homme séronégatif qui se fait diagnostiquer une IST présente un profil type favorable à une future infection par le VIH.

Pour la première fois, depuis 1999, les HSH avec 3010 contaminations, dépassent le nombre d’hétérosexuels diagnostiqués séropositifs.

Ainsi au Royaume-Uni :

La National Aids Trust (NAT), principale association de lutte contre le sida au Royaume-Uni se veut très ferme quant à l’analyse de ces données, et on peut la comprendre : « Les infections sexuellement transmissibles sont inextricablement liées à la propagation du VIH. […] Lorsque vous êtes un homme séronégatif homosexuel et que l’on vous diagnostique une IST, vous devez vraiment considérer cela comme un appel au réveil […] car ces données montrent que vous risquez sérieusement de contracter le VIH dans un proche avenir, et qu’il vous revient de prendre conscience de la nécessité d’empêcher que cela se produise, par l’utilisation systématique du préservatif et la réduction du nombre de partenaires sexuels ».

« Un des principaux enseignements du rapport de l’Agence est que si vous ne prenez pas au sérieux les IST, vous ne prenez pas au sérieux le VIH. On peut être traité et guérir de la plupart des IST, mais ce serait une grave erreur de considérer qu’elles sont simplement un « risque professionnel » de la vie gay ».  Effectivement, la propagation du VIH comme des IST  n’est souvent que la conséquence de pratiques sexuelles non safe, et leur banalisation.

Dialogai en cas de virée sexuelle à Soho  vous conseille  comme toujours et  a fortiori ( l’incidence comme la prévalence du VIH/sida continuent d’être plus élevées à Londres que nulle par ailleurs au Royaume-Uni) :

Et sûrtout n’oubliez pas de vous faire dépister régulièrement (tous les deux-trois mois) pour le VIH et toutes les IST.