Les gays qui affichent publiquement leur orientation sexuelle sont nettement moins stressés que ceux qui ne le font pas, ont constaté des chercheurs du Centre d’études sur le stress humain (CESH), institut affilié à l’Université de Montréal.

Cette étude, publiée mardi 29 janvier dans la revue Psychosomatic Medicine, met en lumière « le rôle positif de l’acceptation de soi et de la communication sur la santé et le bien-être des minorités sexuelles », explique l’un des chercheurs, le Dr Nathan Smith Grant.

L’équipe de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine a évalué le niveau de cortisol, l’hormone du stress, ainsi qu’une vingtaine de marqueurs biologiques tels que les niveaux d’insuline, de sucre, de cholestérol, la pression sanguine et l’adrénaline.

Au total, 87 participants, dont 46 homosexuels et bisexuels et 41 hétérosexuels se sont soumis à des examens et prélèvements multiples. Parmi les 45 participants homosexuels et bisexuels, 31 (19 hommes et 12 femmes) avaient affiché publiquement leur orientation et 14 ne l’avaient pas fait.

« Le fait de révéler son homosexualité ou bisexualité peut être bénéfique pour la santé lorsque la politique sociale est tolérante et facilite le processus de divulgation », estime l’auteur principal de l’étude, Robert-Paul Juster.

Interrogé par l’AFP sur la petite taille de l’échantillon, il a estimé qu’il était tout à fait « respectable ».

Les recherches neurologiques, a-t-il expliqué, sont souvent basées sur des échantillons beaucoup plus petits, mais faisant l’objet d’analyses soignées et poussées, contrairement aux recherche épidémiologiques, faisant appel au grand nombre, mais basées sur des questionnaires qui apportent peu de précisions sur l’état biologique des personnes interrogées.

Source : Santé Log