Un article de la Tribune de Genève attirait hier l’attention des lecteurs sur les contradictions entre les conseils de prévention prodigués en Suisse et en France.
Citation de la TDG : En France, selon Sida Info Service : « Faire une fellation à un homme porteur du VIH peut comporter un risque de transmission du virus »; En Suisse, selon le Groupe Sida Genève : « «Les rapports bucco-génitaux ne présentent pas de danger si les règles du sexe à moindre risque sont respectées».
Merci à la Tribune de Genève pour nous rappeler à la prudence quelque soit nos pratiques sexuelles. Mais non, le virus n’est pas moins contagieux parce qu’il est suisse. La contradiction n’est qu’apparente puisque les deux positions sont toutes deux conditionnelles et complémentaires : faire une fellation peut comporter un risque de transmission du virus si les règles du sexe à moindre risque ne sont pas respectées.
D’ailleurs le site du GSG est clair par ailleurs : « La fellation sans préservatif représente un risque de transmission du VIH uniquement lorsqu’il y a éjaculation dans la bouche »
Alors pipe avec ou sans capote ? Réponse sur le site de Checkpoint-Genève :
« La fellation sans préservatif peut transmettre la plupart des infections sexuellement transmissibles. Pas d’infection possible au VIH si le sperme n’entre pas en contact avec les muqueuses de la bouche. »
Et les conseils de bonne pratique sont simples :
1 – « Il va de soit que le sperme n’entre pas en contact avec la bouche, ni ne s’avale »
2 – « En cas de pénétration buccale “hard” et profonde, utilisez une capote. Dans l’arrière gorge des lésions peuvent facilement apparaître et favoriser des infections. »
Les campagnes de prévention suisses et françaises ne sont donc pas vraiment divergentes sur le fond et les associations suisses de lutte contre le Sida ne sont pas irresponsables.