Le Malawi a interrompu l’exécution des lois qui criminalisent les relations entre personnes de même sexe selon des déclarations du Ministre de la Justice Ralph Kasambara. À l’heure actuelle, les personnes reconnues coupables d’actes homosexuels peuvent être emprisonnés jusqu’à 14 ans.
Selon Reuters, M. Kasambara, qui est aussi le Procureur Général, a dit qu’il a voulu ouvrir un débat sur la question avant que le Parlement n’ait décidé s’il faut garder les lois ou non.
« Si nous continuons à arrêter et poursuivre des personnes sur la base de ces lois et que ces lois sont déclarées ensuite anticonstitutionnelles, ce serait un embarras pour le gouvernement, » a déclaré M. Kasambara à Reuters.
Le directeur d’ Amnesty International pour le sud de l’Afrique, Noel Kututwa, a accueilli positivement cette décision la décrivant « comme le premier pas vers la fin de la discrimination et de la persécution basée sur une orientation sexuelle réelle ou supposée et sur l’identité de genre au Malawi. »
Depuis quelques mois, la Présidente du Malawi Joyce Banda avait eu des déclarations contrastées sur le sujet. Au début de sa présidence en mai, elle a annoncé qu’elle ferait tout pour abroger la législation actuelle en décriminalisant l’homosexualité. Cependant, le mois dernier, Mme Banda a dit à l’Associated Press que le Malawi n’était pas prêt à entreprendre un tel changement : « Quiconque a écouté le débat actuel au Malawi se rend compte que les Malawians ne sont pas prêts à traiter de cette question tout de suite. »
Mais un récent rapport recommandant la décriminalisation des couples de même sexe comme un moyen de lutter contre la progression des contaminations par le virus du sida a convaincu le gouvernement du Malawi de renoncer aux lois condamnant les relations homosexuelles.