Avec sa nouvelle campagne « Donner une voix à la maladie » lancée à l’occasion de la Journée mondiale contre le sida, l’Aide Suisse contre le Sida montre ce que signifie être séropositif en Suisse aujourd’hui. 

Grâce aux progrès médicaux, l’espérance de vie des personnes qui vivent avec le virus du VIH  se rapproche toujours plus de celle de la population générale. Mais la perspective de guérir du VIH n’est pas pour demain et la maladie ne doit pas être banalisée.
Ce sont à l’heure actuelle quelque 25‘000 personnes qui vivent en Suisse avec le VIH. Au cours des dix dernières années, 600 à 800 personnes en moyenne ont contracté le virus chaque année, ce qui fait de la Suisse l’un des pays les plus touchés par le VIH en Europe occidentale. Pourtant, la situation en Suisse n’est plus la même qu’au début de l’épidémie dans les années 80 : si l’infection avait alors généralement une issue fatale, elle est devenue aujourd’hui, grâce à d’importants progrès médicaux, une maladie chronique que l’on peut traiter. En Suisse, l’espérance de vie des personnes séropositives se rapproche toujours plus de celle de la population générale ; il est possible d’avoir une sexualité épanouie et trois séropositifs sur quatre exercent un travail régulier. Grâce aux progrès de la médecine, les personnes vivant avec le VIH ont pu retrouver une perspective de vie.

Vivre avec le VIH en 2012 : la campagne de l’Aide Suisse contre le Sida Mais à quoi ressemble la vie avec le VIH en Suisse aujourd’hui ?
L’Aide Suisse contre le Sida jette un regard derrière le masque des statistiques et montre dans sa nouvelle campagne pour la Journée mondiale contre le sida ce que signifie surmonter le quotidien avecla maladie. Qu’elles soient ex-toxico, activiste VIH, jeune et gay ou encore séropositive depuis la naissance, les personnes interviewées nous donnent un aperçu de leur vie qui, dans le fond, n’est pas si différente de celle de tout un chacun. Pour lire les témoignages, cliquez sur les images.

« … Je dois prendre tous les jours quatre comprimés pour enrayer le virus. Cela me rappelle chaque jour que je suis séropositif. » 
En dépit de tous les succès, il ne faut pas minimiser le VIH. Il s’agit d’une maladie chronique sévère qui nécessite un traitement complexe et qui rend une personne dépendante de ce traitement sa vie durant. On est encore loin de pouvoir guérir du VIH. Pour les personnes concernées et pour leurs proches, l’infection à VIH est une lourde charge. Qui plus est, le diagnostic de VIH touche à ce qu’un être a de plus intime, à savoir sa sexualité et ses relations.

« … Parce que je n’ai rien qui puisse donner le droit à quelqu’un de m’exclure. »
Les enjeux du VIH ne se limitent pas au contexte médical. Des personnes séropositives sont encore et toujours discriminées et stigmatisées dans notre société. Des employeurs licencient des personnes séropositives de manière abusive à cause du VIH, des séropositifs sont mobbés par leurs collègues de travail et exclus de certaines assurances qui les privent ainsi de filets de sécurité essentiels. Des séropositifs sont toujours poursuivis et condamnés en Suisse en vertu du Code pénal et ils ne sont parfois pas autorisés à se rendre ou à séjourner dans certains pays à cause de leur infection. De fait, on ne peut pas (encore) parler de normalisation du VIH.

C’est ici qu’intervient l’Aide Suisse contre le Sida
Il faut continuer à parler du VIH, et l’Aide Suisse contre le Sida se mobilise à cet effet. Elle s’investit afin de stopper la propagation du VIH et des autres infections sexuelles, d’améliorer la qualité de vie des personnes séropositives et de renforcer la solidarité de la société à l’encontre des personnes séropositives. En effet, si des personnes ont peur de faire un test de dépistage du VIH, si elles ont peur de demander des conseils et un soutien parce qu’elles risquent d’être confrontées à la pénalisation, à l’exclusion et au rejet, cela signifie que nous sommes passés à côté de cette précieuse chance que nous offre la prévention.

Source : ASS