Belgique : faire sortir le depistage des hôpitaux par des actions de rue.

Laurette Onkelinx, la ministre belge de la Santé publique, lance un plan national de dépistage sur le terrain.

La ministre souhaite voir les statistiques de contamination par le VIH diminuer et entend pour ce faire étendre le dépistage dans la rue et les endroits fréquentés par les personnes les plus touchées (sex-clubs, bars, saunas, parcs de drague homosexuelle, etc.), indique-t-elle vendredi dans le journal Le Soir.

« On est trop centré sur le dépistage clinique. Le dépistage doit descendre dans la rue, (…) être présent lors d’événements rassembleurs comme les ‘Gay Pride' », explique la ministre. « Mais aussi dans les lieux de prostitution. Et dans les quartiers à forte concentration de population immigrée de l’Afrique subsaharienne (…) Il faut aussi que ceux qui s’injectent des drogues soient touchés, via une collaboration avec les associations », ajoute-t-elle.

Mme Onkelinx veut aussi mettre fin aux tabous: un patient sur deux n’est pas belge, la transmission chez les homos est en hausse vertigineuse, il y a un foyer en Afrique subsaharienne et un autre qui s’allume à l’Est.

Elle plaide aussi pour un « trajet de soins », afin d’obtenir le meilleur traitement, avec un soutien psychologique dans le long terme. Le dépistage doit être dopé et amélioré car la moitié des patients est traitée trop tard, rappelle le journal

Enfin, ce plan entraînera un surcoût: mieux dépister va amener plus de patients à l’hôpital. « C’est pour cela que le budget de la santé doit croître davantage que le reste du budget de l’Etat », conclut la ministre, qui veut que le plan soit opérationnel en juin 2013.

Source : RTL.be