Le préservatif est essentiel à la riposte au sida

N’en déplaise à Benoît XVI, l’utilisation du préservatif est une composante essentielle d’une stratégie complète, efficace et durable de prévention et de traitement du VIH/sida. Du moins c’est ce qu »affirme le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) dans un communiqué publié mercredi.
« Le préservatif masculin en latex est la seule technologie disponible la plus efficace pour réduire la transmission sexuelle du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles », rappelle l’ONUSIDA. La recherche de nouvelles technologies de prévention, telles que les vaccins contre le VIH et les microbicides, continue d’avancer, mais les préservatifs resteront le principal outil de prévention pour un très grand nombre d’années encore, selon l’organisation. Ils sont une composante essentielle des stratégies de prévention que les personnes peuvent choisir de combiner à différents moments de leur vie pour réduire leur risque d’exposition sexuelle au VIH.

« Il faut vraiment que les préservatifs soient facilement accessibles partout dans le monde, soit gratuitement soit à prix réduit, et promus d’une manière qui contribue à dépasser les obstacles sociaux et personnels à leur utilisation », insiste le communiqué. Les gens sont plus susceptibles d’utiliser des préservatifs lorsqu’ils peuvent les obtenir gratuitement ou à des prix fortement subventionnés. Une promotion efficace du préservatif cible non seulement la population générale mais également les personnes les plus exposées au risque d’infection à VIH, comme les hommes ayants des rapports sexuels avec d’autres hommes.

Ce communiqué fait suite aux propos du pape Benoît XVI qui avait déclaré, lors de sa première visite en Afrique, que  » l’on ne peut pas régler le problème du sida avec la distribution de préservatifs » et que l’usage de préservatifs « aggrave le problème ». En 2007, on estimait à 2,7 millions le nombre de personnes nouvellement infectées par le VIH.