Faire face aux agressions homophobes et transphobes

Les associations LGBT de Genève, avec le soutien de la Ville et du Canton, mettent à votre disposition une brochure rassemblant conseils et adresses utiles pour faire face aux agressions homophobes et transphobes dans l’espace public.

 

 

 

 

 

Une agression homophobe est avant tout une agression

Les agressions homophobes et transphobes sont une réalité à Genève et l’année 2016 nous l’a malheureusement démontré. Même si l’on ne peut pas affirmer qu’il y en ait eu un plus grand nombre que les années précédentes en l’absence de statistiques, beaucoup plus de victimes se sont manifestées à Dialogai et ont déposé plainte. Les agressions physiques ne se cantonnent pas aux lieux de rencontre un peu excentrés, mais ont également lieu en plein cœur de la ville comme notamment aux abords du bar Le Nathan, en face de la mairie des Eaux-vives ! Et c’est sans parler des agressions verbales…

Même si le code pénal suisse ne reconnait pas encore les agressions homophobes et transphobes comme des crimes de haine au même titre que les agressions dues à une appartenance ethnique ou religieuse, elles constituent néanmoins des agressions répréhensibles !

Déposer plainte est légitime et militant

Déposer plainte est légitime. C’est souvent une bonne façon d’exorciser le traumatisme même si le centre LAVI pour l’aide aux victimes d’infractions souligne que c’est également une épreuve. Il va en effet falloir prouver les faits dans une procédure qui peut être longue. Mais signaler ces actes est aussi une démarche militante qui ne laisse pas dans l’impunité leurs auteur.e.s. Le signalement systématique de ces violences ne peut que contribuer à l’évolution du droit. La brochure réunit toutes les informations à connaitre pour mener à bien ces démarches et trouver les ressources nécessaires.

La volonté de faire évoluer les choses existe

Depuis 2013 un groupe de travail sur les agressions existe à Dialogai. Il réunit la Ville de Genève, les polices, municipale et cantonale, le centre LAVI, Aspasie et le Groupe Sida Genève. Son travail a permis l’élaboration de cette brochure mais aussi de formuler et de résoudre certaines difficultés dans la prise en charge des personnes agressées. Un rapport détaillera prochainement son activité, mais son existence même démontre que le sujet est pris au sérieux. Toutes les personnes qui ont déposé plainte en 2016 affirment que la prise en charge a été globalement satisfaisante et certaines soulignent la qualité de l’accueil reçu au poste de police des Pâquis.

Il ne faut donc jamais renoncer à faire valoir son droit légitime à déposer plainte et les associations LGBT de Genève sont là pour vous accompagner dans vos démarches.