Stéphane Rossini, Président du Conseil National, fier que Sion ait accueilli la Pride.

P6131320La Pride 2015 a attiré samedi entre 7000 et 8000 personnes à Sion selon les organisateurs, très satisfaits.

«Festive, authentique, conviviale, bon enfant, la manifestation a vraiment eu le ton que l’on souhaitait. C’est fantastique!», s’enthousiasme Sébastien Nendaz, porte-parole de la Pride 2015.

Avec 4 à 5000 participants et 3000 spectateurs, l’affluence a dépassé les attentes des organisateurs qui tablaient sur 6000 personnes environ. Pas de cohue pour les visiteurs qui ont déambulé aisément tant sur la place de Planta, qui accueillait divers stands de nourriture, de boissons ou encore d’informations et de préventions, que le long de la parade.

Cette dernière a sillonné les ruelles du centre de la capitale valaisanne. Les participants et moins d’une dizaine de chars ont défilé sur un kilomètre, parfois au son d’une musique faisant chauffer l’ambiance.

«Nous avons laissé carte blanche à tous et nous n’avons dicté aucun «dresscode«», précise Sébastien Nendaz. Les tenues excentriques étaient d’ailleurs assez rares et les slogans alternaient entre sérieux et humour: «Liberté d’être soi», «Et si on ‘Valais’ la même chose», «Combat de reines pour l’égalité», «Jésus nous aime comme nous sommes» ou encore «Les tapettes aiment la raclette».

Soutien du premier citoyen du pays

Lors de la partie officielle, en début d’après-midi, le président du Conseil national Stéphane Rossini a dit sa fierté de voir Sion accueillir la Pride 2015. «Une belle fête qui contribue à la cohésion sociale et qui est symbole d’intégration», a-t-il déclaré.

La Pride est «un signal fort contre ceux qui cultivent ou tentent de cultiver la discrimination. Comme président du Conseil national et comme élu du canton du Valais, je soutiens la manifestation et suis heureux de briser le tabou selon lequel l’homosexualité serait une maladie ou une faiblesse de la nature», a-t-il lancé sous les applaudissements.

Une allusion sans doute aux propos tenus par l’évêque de Sion Jean-Marie Lovey dans Le Nouvelliste moins d’un mois avant la Pride. Manon Schick, directrice de la section suisse d’Amnesty international y a aussi fait allusion en déclarant avec fougue: «Non l’homosexualité n’est pas une maladie!» et en exhortant à ne «jamais laisser s’installer des discours homophobes en Suisse ou ailleurs».

Pas de contre-manifestation

Contrairement à la Pride 2001 de Sion, qui avait fait polémique et avait attiré quelque 4000 participants et une douzaine de milliers de spectateurs, la manifestation de 2015 n’a pas provoqué de remous. La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X n’a finalement pas tenu de contre-manifestation à l’heure prévue.

Seuls des policiers surveillaient les alentours de l’église St-Théodule. Cette dernière était fermée pour l’occasion sous prétexte de préparatifs en vue d’un jubilé.

A Fribourg en 2016

L’édition 2016 de la Pride romande se déroulera à nouveau à Fribourg. La cité des Zähringen avait déjà organisé la manifestation en 2013.

La 15e Pride s’étendra sur trois jours, du vendredi 24 juin au dimanche 26. Le «Village» sera ouvert sur le site de l’université de Pérolles et de l’école d’ingénieurs et la parade se déroulera le samedi en ville de Fribourg.

Source : 20 minutes

La Pride en photos sur Facebook.