A condition de réagir vite, la PEP (Prophylaxie Post Exposition) est un moyen efficace pour réduire le risque d’infection suite à une exposition au VIH. La Commission Fédérale pour la Santé Sexuelle a récemment mis à jour ses recommandations, et le traitement proposé par Checkpoint a été adapté en conséquence depuis le début de l’année. Retour sur un traitement d’urgence qui peut vous éviter de devoir suivre une trithérapie à vie.
La PEP qu’est-ce que c’est ?
Une prophylaxie est un processus actif qui vise à éviter l’apparition d’une maladie. Dans le cas du VIH, il s’agit d’éviter une séroconversion (devenir séropositif) suite à une prise de risque. Concrètement, cela se traduit par la prise d’une trithérapie pendant un mois pour éviter que le virus ne s’installe dans l’organisme.
Prise de risque.
La commission pour la santé sexuelle définit la prise de risque comme un rapport anal (ou vaginal) non protégé ou une fellation avec éjaculation dans la bouche, avec une personne séropositive dont la virémie est détectable. La PEP n’est donc pas recommandée dans le cas où le partenaire est séropositif sous trithérapie depuis 6 mois ou plus avec un bon suivi (charge virale indétectable). Il est important de se renseigner sur le statut sérologique de son partenaire dès qu’un problème survient (si ce n’est déjà fait auparavant).
La PEP ne se substitue pas à la prévention.
Si la PEP permet de réduire le risque de séroconversion suite à une prise de risque, elle ne peut pas être considérée comme un moyen de prévention. En effet, c’est un traitement important et qui réclame un suivi médical. De plus, son coût est élevé bien que pris en charge par l’assurance de base. La PEP ne combat que le VIH et est donc sans effet contre les autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST) : hépatites, syphilis, gonorrhée… (plus d’info sur le site de Checkpoint)
48 heures pour réagir.
Le temps est un facteur essentiel pour l’efficacité de la PEP. 48 heures après la prise de risque, il est déjà trop tard pour l’envisager. Il faut donc agir le plus tôt possible pendant ce délais et se rendre dans un Checkpoint ou aux urgences d’un hôpital.
Un entretien pour évaluer les risques.
La première étape est l’évaluation de la prise de risque. C’est une étape cruciale qui va permettre de déterminer si la prise de risque justifie une PEP. En fonction des pratiques sexuelles, du temps écoulé, du statut sérologique du partenaire, de la date de son dernier test… l’équipe médicale de Checkpoint vous conseillera la meilleure solution. Un des éléments clef est le statut sérologique du partenaire. Il ne faut jamais hésiter à initier le dialogue sur ce point surtout lorsqu’un risque a été pris. La meilleure solution étant de se présenter à Checkpoint avec son partenaire ou à défaut d’avoir son numéro de téléphone pour pouvoir lui transmettre les questions.
Traitement et suivi médical.
Si une PEP s’avère justifiée, la prise quotidienne des comprimés pendant une durée de un mois est accompagnée d’un suivi médical pour s’assurer que le traitement est bien supporté. Un contrôle sanguin avec recherche des IST courantes est effectué. Un acte sexuel avec un risque de contamination par le VIH implique en effet une prise de risque pour les autres IST. Le traitement est aujourd’hui bien supporté et entraine peu d’effets secondaires. Le suivi s’achève au bout de trois mois par un nouveau test VIH pour s’assurer de l’efficacité de la PEP. L’équipe de Checkpoint est là pour vous accompagner et vous conseiller tout au long de ce processus car il est d’une part très important de suivre correctement le traitement pour garantir son efficacité, et de pratiquer le safer-sex tant qu’une contamination potentielle n’est pas écartée, et d’autre part car les incertitudes qui entoure la prise de risque et l’attente du test VIH final sont une épreuve pour chacun.
Checkpoint, rue du Grand Pré, 9, 022 906 40 30, ouvert lundi et mercredi de 16h à 20h et vendredi de 12h à 16h : mycheckpoint.ch
Autres lieux d’accès à la PEP : www.infotestvih.ch/ et www.mycheckpoint.ch/fr/ge/